farder
étymologie
(Verbe 1) Probablement du frk farwidon (« teindre, colorer ») apparenté à 'verven en néerlandais, färben en allemand et farwa (« couleur ») en gotique.
(Verbe 2) De farde#fr|farde et -er.

verbe

farder \faʁ.de\ transitif ou pronominal conjugaison (pronominal : se farder)

  1. Enduire de fard.
    • Se farder le visage.
    • (absolument) (intransitif) Que dites-vous Sophie Ivanovna! Elle se farde outrageusement. (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
  2. (Figuré) Parer une chose d’un faux lustre.
    • Le maquignon de bas étage […] travaille les oreilles, souffle les salières, burine les dents, place une queue postiche, taille les sabots, mastique les seimes, donne un coup de pinceau, refait une jeunesse, farde, corrige, embellit ; […]. (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
    • Mon grand-père, au seuil de la grange, bottelait les asperges ou fardait les paniers de prunes. (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 152)
  3. Déguiser par un artifice de paroles ce qui peut déplaire à celui à qui l’on parle, le choquer, ou nuire à celui qui parle.
    • Farder la vérité.
    • Farder le vice pour le rendre moins odieux.
    • Des gens qu’ils élisent pour les servir, les Stark requièrent courage, loyauté, probité sans faille et qu’étiez-vous, Chiggen et toi ? De la racaille de bas étage, pour ne rien farder. (George R. R. Martin, Le trône de fer, 1996 - traduit par Jean Sola, 1998)
  4. Parer d’ornements faux ou affectés, en parlant des ouvrages de l’esprit.
    • Farder son langage.
    • Farder un discours.
    • Farder une pensée.

traductions
verbe

farder \faʁ.de\ intransitif conjugaison

  1. Peser de tout son poids.
    • Une charge qui farde.
  2. Pencher sur.
    • Prenez garde que votre bateau ne farde sur un autre, (marine) Qu’il ne s’en approche trop.
    • Une voile qui farde, (marine) Qui prend sous le vent une forme arrondie et régulière.
  3. (Maçonnerie) S’affaisser.
    • Ce mur farde, commence à farder : il s’affaisse sous son propre poids.
    • Dans un ennui que rien ne pouvait divertir, dans la perspective écrasante d’une économie domestique parfaite, ces deux êtres s’affaissaient, comme un mur qui farde sous son propre poids. (Paul Morand, Le prisonnier de Cintra)



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