faux-fuyant
étymologie
En ancien français forsfuyant « qui est assujetti à la forsfuyance » (« droit payé par un serf pour avoir le droit de passer dans un autre domaine »), composé de fors, du latin foris « dehors » et de fuyant, participe présent de fuir, altéré en faux-fuyant (XVIe siècle) sous l’influence de faux#adj|faux.

nom


faux-fuyant \fo.fɥi.jɑ̃\ masculin

  1. Défaite ; échappatoire.
    • Il était en disposition de se taire, et je sentis que toute question n’amènerait que des faux-fuyants, et l’irriterait encore sans me satisfaire. (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 190)
    • À ce propos, son pauvre mari, à grand renfort de faux-fuyants, avait longtemps résisté ; mais elle n’en avait point démordu, s’était fâchée, […]. (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chap. 1, 1910)
    • Nos belles sont habiles. Je n’ai jamais couru cerfs dans mes forêts de Conches qui s’entendissent mieux à brouiller leur voie et à prendre les faux-fuyants. (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 1, « Le Roi de fer »)
    • Nous vivons depuis mai 1958 sur la plus grande duperie de l’histoire et depuis octobre 1962 sur la plus grande imposture. La cause du mal c’est la volonté tenace, bien que supérieurement camouflée, du Général de Gaulle. Il faut donc dénoncer à la masse, sans subterfuges et sans faux-fuyants, le responsable du mal dont meurent la République et la Liberté. (Édouard Lebas, Combat, 17 mars 1963)

traductions


Ce texte est extrait du Wiktionnaire et il est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 | Terms and conditions | Privacy policy 0.004
Dictionnaire Français