Français
fourrière
étymologie
Voir l’ancien français fourrie. La fourrière était une saisie d’une bête errant sur des terres où elle avait commis un dommage. On mettait alors l’animal dans une étable jusqu’à ce que son propriétaire ait payé les dégâts. Apparenté à feurre, fourrage, fourrier.
nom

SingulierPluriel
fourrièrefourrières

fourrière \fu.ʁjɛʁ\ féminin

  1. (vieux) Endroit où l'on conservait le fourrage.
  2. (histoire) Office qui fournissait le bois de chauffage pour la maison du roi.
  3. (Construction) Lieu de dépôt où la police a le droit de faire conduire les animaux errants, les voitures délaissées sur la voie publique, etc. À l’origine il ne s’agissait que d’animaux errants qui étaient mis en un lieu où on leur donnait du fourrage, dont le prix était ensuite réclamé au propriétaire.
    • Mettre un chien à la fourrière.
    • Nos chevaux cependant sont saisis et dorment en fourrière. (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
    • Les fourrières procèdent ainsi de plus en plus couramment à des enlèvements de cycles gênants tandis que Paris vient de lancer une procédure de ramassage des épaves abandonnées sur la voie publique. (Jean-Bernard Litzler, Les vélos peinent à trouver leur place en ville le 02/04/2010 dans Le Figaro)
  4. (agriculture) Zone en bordure de parcelle que l'agriculteur utilise pour effectuer ses demi-tours et qui est travaillée perpendiculairement au sens principal du travail du sol.
  5. (Littéraire) Messagère, avant-coureuse (féminin de fourrier).
    • Du coup trois filles qui s’obstinaient à venir au collège avec un foulard sur la tête apparaissaient comme les fourrières de l’intégrisme musuman, obscurantiste et mysogine, fournissant enfin l’occasion de penser et de suggérer que les Arabes n’étaient pas des immigrés comme les autres. (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 175.)
traductions

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