héroïne
étymologie
(Nom commun 1) (1540) Du latin heroine, lui-même issu du grec ancien ἡρωΐνη.
(Nom commun 2) (1903) De l’allemand Heroin, lui-même composé du grec ancien ἥρως et du suffixe chimique -in.

nom

SingulierPluriel
héroïnehéroïnes

héroïne (h muet)\e.ʁɔ.in\ féminin (pour un homme, on dit : héros)

  1. Femme courageuse qui a de l’élévation et de la noblesse dans les sentiments, dans la conduite.
    • C’était au lendemain du prix Goncourt. La gauche germanopratine frissonnait d’aise. Elle avait trouvé un nouveau héros. Une nouvelle héroïne, plutôt. — (Alexis Liebaert, Y a-t-il encore des écrivains engagés ?, dans Marianne, nº 667, 30 janvier 2010)
  2. (Sens figuré) Celle dont on raconte ou dont on représente la vie, les aventures, les actions, dans un conte, etc.
    • Devenue en idée l’héroïne d’un roman pareil, plus d’une fois elle étudia le rôle sublime d’Eliza. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Une heure auparavant, j’avais cru que Mauricette serait l’héroïne de mon aventure… Sa mère m’enflammait dix fois davantage. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
    • Tout incitait donc un auteur de romans, à l’époque où Jane Austen commençait à écrire les siens, à dépeindre une héroïne à la santé fragile et à la beauté délicate. — (Pierre Goubert, Jane Austen: étude psychologique de la romancière, Publications Univ Rouen Havre, 1975, page 88)
    • Elle aurait pu être une héroïne durassienne déambulant, l’air mélancolique, dans la touffeur d’un penthouse tropical. — (Gérard Lefort et Didier Péron, Marie France Pisier, belle rebelle, dans Libération (journal) du 25 avril 2011, page 25)

traductions
nom

SingulierPluriel
héroïnehéroïnes

héroïne (h muet)\e.ʁɔ.in\ féminin

  1. (Chimie) (Pharmacologie) Drogue dure dérivée de la morphine.
    • Il avait découvert l’héroïne dont il avait été surpris et séduit. Au fond, il avait cru pendant quelque temps au paradis sur la terre. Maintenant cette illusion éphémère lui faisait hausser les épaules. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
    • Le second de ces personnages est un médecin marron, qui s’était fait pincer deux fois dans un trafic d’héroïne. — (Lucien Rebatet, Les deux étendards, tome 2, Éditions Gallimard, 1951, page 503)
    • Et Monk agit comme un déclic : le saxophoniste décroche de l’héroïne, cold turkey, comme disent les Américains, c’est-à-dire du jour au lendemain. Dinde froide. — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 194)
    • Très vite, le lien entre ce que voulait dire Motörhead, ou speedfreak, c'est-à-dire quelqu'un qui carbure aux amphétamines et surtout pas aux drogues dures de type héroïne. — (Jean-Pierre Sabouret, ''We Are (All) Motörhead, Éditions Camion Blanc, 2008, chap. 7)

traductions


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