haïr
étymologie
De l’ancien français haier, du frk hatjan (voir haten en néerlandais, hate en anglais, hassen en allemand), romanisé en Gaule en hatīre qui donne la forme composée enhadir, enhair.

verbe

haïr (h aspiré)\a.iʁ\ transitif, conjugaison

  1. Détester, sentir de l’aversion envers, abhorrer, exécrer.
    1. Une personne.
      • Habituée à la brutalité et au dédain des employés et des ouvriers des ruines, elle haïssait tout ce qui était chrétien. (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
      • Ne plus s’aimer, c’est pire que de se haïr, car, on a beau dire, la mort est pire que la souffrance. (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
      • T’es moche, ma mère. Et si tu savais comme je ne t’aime pas ! Je te le dis avec la même sincérité que le « va, je ne te hais point » de Chimène, dont nous étudions en ce moment le cornélien caractère. Moi, je ne t’aime pas. Je pourrais te dire que je te hais, mais ça serait moins fort. (Hervé Bazin, Vipère au poing, 1948, IX)
      • On leur parle de roumis ennemis. Ennemis ? Les musulmanes des douars kabyles n'ont jamais vu de roumis. Comment pourraient-elles les haïr ? (Pierre Peytavin, Messaouda, Editions Edilivre, 2014, chap. 9)
    2. Quelque chose.
      • Oh ! Dieu merci, non ; cela m’est bien égal. Je hais profondément la huguenoterie, mais je ne déteste pas les huguenots, et puis c’est la mode. (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
synonymes antonymes
traductions


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