hangar
étymologie
Apparenté à Hangard, du frk haimgard, composé de haim et de gard.
La très exceptionnelle chute du d final tient à une fausse étymologie gréco-latine soutenue par les grammairiens français des XVIIIe et XIXe siècles : « Ce mot écrit angar appartient aux Flamands suivant du Cange, qui le tire du bas-latin angarium, « lieu où l'on ferre les chevaux » ; angarium ayant passé de ce sens particulier au sens plus étendu de « hangar » ; quant à angarium, il vient d’angaria, « station pour les courriers », qui faisaient le service des dépêches dans l'empire romain, du mot grec traduit par courrier, lequel est un mot persan (voyez ange). Scheler approuve cette étymologie ; Diez la conteste ; et Chevallet cherche l'origine de hangar dans l'allemand hangen, « être suspendu ». L'étymologie de du Cange reste très vraisemblable ; cependant, en des textes du quinzième siècle, on le trouve écrit hangardum, hangardium. »

nom


hangar (h aspiré)\ɑ̃.ɡaʁ\ masculin

  1. entrepôt#fr|Entrepôt ou remise ordinairement destinée à servir d’abri à des charrettes, à des récoltes, à des marchandises ou encore à des appareils d’aéronautique.
    • La bergerie était longue, la grange était haute, à murs lisses comme la main. Il y avait sous le hangar deux grandes charrettes et quatre charrues, avec leurs fouets, leurs colliers, leurs équipages complets. (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
    • Il ne reste plus qu’à faire sécher l’écorce sur un lit de perches disposées en plan incliné, à la nettoyer à l’intérieur avec un râcloir et à la lier en bottes que l’on met en meules ou que l’on transporte dans un hangar. (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 174)
    • Le hangar, dans lequel le bois était renfermé, s’élevait à cinquante pas environ sur la gauche et en arrière de la maison principale. (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Sous le hangar, les chevaux, harcelés par les mouches et piqués par les taons, s’ébrouaient. (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
    • Ils guignaient depuis longtemps, pour leur nouvelle installation, […], une petite boutique, en forme de hangar, avec une vitrine d’une seule glace et une unique pièce sur le derrière. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 47 de l’éd. de 1921)
    • Comme aux très anciennes bâtisses, l’auvent du toit dévale presque jusqu’au sol, en guise de hangar. (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)

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