historien
étymologie
ystorien (Fet des Romains). Dérivé savant de histoire avec le suffixe -ien.

nom

SingulierPluriel
historienhistoriens

historien \is.tɔ.ʁjœ̃\ masculin (pour une femme on dit : historienne)

  1. Personne qui étudie l’Histoire, comme science historique.
    • Il est deux erreurs opposées auxquelles sont sujets les hommes qui étudient l'histoire de notre pays : juger le présent d'après le passé, juger le passé d'après le présent. […] la première est surtout pernicieuse chez l'homme d'État, la seconde chez l'historien. (Thomas Babington Macaulay, Histoire d'Angleterre depuis l'avènement de Jacques II, traduction de Jules de Peyronnet, T.2, 1853, page 177)
    • L’historien n'a pas à délivrer des prix de vertu, à proposer des projets de statues, à établir un catéchisme quelconque ; son rôle est de comprendre ce qu'il y a de moins individuel dans les événements. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence - Avant-propos de la première publication (1906), 1908)
    • Viennent ensuite les historiens qui considèrent que leur premier devoir, c’est de détruire les légendes, et de rétablir la vérité. Il est certain que, sans eux, l’histoire des peuples ne serait qu’un vaste poème, où les faits agrandis et dramatisés par l’imagination des foules, grandement embellis ou inventés par les flatteurs des rois, brilleraient, couleur d’or et de sang, dans une lumineuse brume. (Marcel Pagnol, Le secret du Masque de Fer, 1968)
    • Il s’est inspiré de l’historien allemand Treitschke, maître du pangermanisme moderne et violent adversaire de la France. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Mais la méthode historique doit être implacable, car elle ne saurait être arrêtée ou limitée par aucun tabou. De plus, le véritable historien est curieux par nature ; il y a en lui un peu du juge d’instruction. Et, déformation professionnelle, tout silence lui est suspect, car c’est là un refus de répondre. Dès lors ce refus dissimule quelque chose de très important ; c’est donc là qu’il faut creuser. Au contraire, l’historien conformiste n’est alors qu’un banal historiographe, un compilateur docile, et son rôle est très différent. (Robert Ambelain, Les lourds secrets du Golgotha, 1974)
  2. Chroniqueur qui écrit ou qui a écrit une histoire.
    • Qu'un mot grec à l’état de flexion se soit conservé entier, inaltéré, dans les ouvrages des historiens chinois, c'est un fait inattendu qu'on est d'abord tenté de déclarer impossible ; […]. (Origine de l'un des noms sous lesquels l’Empire romain a été connu à la Chine, dans le Nouveau Journal asiatique, n° 53, mai 1832, publié par la Société asiatique, Paris : chez Dondey-Dupré père & fils, page 456)
    • Et, d'autre part, les historiens n’ont jamais raconté que Louis XIV ait songé à complimenter Louvois d'avoir réformé les mœurs. (Anatole Claveau, La Vertu, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.43)
  3. (Figuré) Celui qui se borne à raconter des faits sans les accompagner d’engagement ou de réflexions.
    • Je ne suis qu’historien.

traductions
adjectif

SingulierPluriel
Masculinhistorienhistoriens
Fémininhistoriennehistoriennes

historien

  1. (Néologisme) Relatif à l’Histoire comme science historique.
    • Afin d’améliorer la compréhension, on s’est efforcé de distinguer systématiquement entre « histoire » (le passé) et « Histoire » (la science historique), avec pour adjectifs respectifs « historique » et « historien ». (Joseph Morsel avec la collaboration de Christine Ducourtieux, L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)



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