jarnicoton
étymologie
Henri IV avait la mauvaise habitude de dire jarnidieu (« je renie Dieu ») ; le père Coton, son confesseur, l’en reprit, lui faisant remarquer que c’était indécent dans la bouche d’un roi chrétien. Comme le roi en présentait ses excuses en disant qu’il n’y avait pas de mot qui lui fût plus familier que le nom de Dieu, excepté peut-être celui du père Coton : « Eh bien ! Sire, » repartit le religieux, « dites : jarnicoton ! »

interjection

jarnicoton \ʒaʁ.ni.kɔ.tɔ̃\ invariable

  1. (vieilli) Sorte de juron.
    • Jarnicoton, sorte de jurement burlesque. « Jarnicoton, tu me le paieras ». Voici ce qui a donné lieu à cette façon de parler : Henri IV avait contracté la mauvaise habitude de dire à tout moment : « je renie Dieu ». Le père Coton, jésuite et son confesseur, lui fit sentir toute l’indécence d’une pareille expression dans la bouche d’un souverain. Le roi, en s’excusant[sic : présentant ses excuses], lui dit qu’il n’y avait pas de nom qui lui fût plus familier que celui de Dieu, excepté peut-être celui de Coton. « Eh bien, Sire », répartit le père Coton, dites : je renie Coton, d’où est venu « Jarnicoton ». (M. C. de Méry, Histoire générale des proverbes, adages, sentences, apophthegmes, etc., tome troisième. Paris, De Longchamps, Libraire-Éditeur, 1829)
    • ''Soudain, il pétarada :/>— Jarnicoton ! Puisqu’on a lyrisé tous les bruits de la nature, depuis le murmure de l’ouragan jusqu’au beuglement du cricri, je vais mettre, moi, ses silences en musique. Le « silencisme », voilà la musique de l’avenir ! (Karol Beffa, « Bruit et musique », dans Parler, composer, jouer : Sept leçons sur la musique'', éd. Le Seuil, 2017)




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