jeton
étymologie
 Composé de jet et de -on voir rejeton. Apparait avec le sens botanique de « pousse, rejet », « pièce de métal ou d'ivoire dont on se servait pour calculer » qui correspond à bille [de bois], qui a aussi le sens de « fausse monnaie, monnaie de peu de valeur », ça vaut pas une bille, ça vaut pas un rond.

nom

SingulierPluriel
jetonjetons

jeton \ʒə.tɔ̃\ masculin

  1. (jeux) Pièce de métal, d’ivoire, etc., plate et ordinairement ronde, dont on se servait autrefois pour calculer des sommes, et dont on se sert encore pour marquer et payer au jeu.
    • — Je jouais très souvent avec maman. Mais elle était distraite. Il lui arrivait de confondre ses jetons avec les miens. Elle commençait avec les blancs et finissait avec les noirs. Je ne disais rien pour ne pas la vexer... Mais les parties y perdaient beaucoup d’intérêt... (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 285.)
    • Jetons de cuivre.
    • Jetons d’argent.
    • Jetons d’or.
    • Jetons d’ivoire.
    • Compter avec des jetons.
    • Marquer avec des jetons.
    • La mère Paul était rouée et profitait des pièces qu'on lui remettait de temps en temps pour jurer qu'on avait dû se tromper en la gratifiant d'un jeton de bar. (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • La Première Guerre mondiale est l'événement catalyseur pour la création de monnaie de nécessité : d'août 1914, première émission de coupures, à novembre 1922, dernière émission de jetons. Les institutions consulaires sont, durant cette périodes les principales émettrices. (Catherine Vuillermot, La Monnaie, personnage historique, Librairie Droz, 2007, page 177)
  2. Pièce de métal que l'on remettait lors d'une séance, d'une assemblée, aux personnes présentes, et qui leur permettait de toucher une indemnité.
    • Je suis de deux commissions de l'Académie, je ne manque pas une séance, je figure à tous les enterrements, et même, l'été, je n'accepte aucune invitation de campagne pour ne pas perdre un seul jeton. (A. Daudet, L’Immortel, 1888, Chapitre 1)
    1. Somme fixe allouée annuellement aux administrateurs de sociétés anonymes et de certaines compagnies, en rémunération de leurs fonctions.
      • Pourquoi ne poursuivait-on pas aussi les administrateurs, (…) qui, outre leurs cinquante mille francs de jetons de présence, touchaient le dix pour cent sur les bénéfices, et qui avaient trempé dans tous les tripotages ? (Zola, L’Argent, 1891, Chapitre XII)
  3. (Afrique) Pièce de monnaie.
  4. (info) Identifiant pseudonymisé donnant un accès restreint à des informations ou à un système d’information.
    • D’autre part, des jetons de livraison dérivés de la clé publique de l’expéditeur. Ce jeton ne peut par défaut être reçu que par des personnes en capacité de le lire : l’expéditeur doit faire partie des contact du destinataire. (Next INpact, Signal supprime le Sender ID des métadonnées, 30 octobre 2018)
  5. (info) Dispositif physique d’authentification.
    • Les jetons matériels sont généralement assez petits pour être transportés dans une poche ou un sac et sont souvent munis d'un anneau permettant de l'accrocher à un trousseau de clés. (Jeton d’authentification sur l’encyclopédie Wikipédia)
  6. (argot) (vieux) Coup asséné.
    • Toute moulue encore des jetons que le grand lui a filés, elle compare. Comme un vrai voyou, il l’a satanée, ce grand hotu chéri, et le Mexicain, qui correctionnait fort pourtant, n'aurait pu mieux faire. (Albert Simonin, Chronique de la vie d'un demi-sel : Le Hotu, première époque, Paris : Gallimard, 1973, chap. 3)

traductions


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