légion
Voir aussi: Légion
étymologie
Du latin legio.

nom

SingulierPluriel
légionlégions

légion \le.ʒjɔ̃\ féminin

  1. (Antiquité) (mili) Corps d’infanterie romaine ayant varié de quatre mille soldats sous la République romaine à six mille sous le Haut-Empire et environ mille au Bas-Empire, commandé par un légat de rang sénatorial.
    • Il semble donc que la création du port ello-rhénan soit le fait de l'armée romaine. C'est plus particulièrement la VIIIe légion qui avait pris en charge son aménagement. (Jean-Jacques Hatt, Argentorate - Strasbourg, Presses Universitaires Lyon, 1993, page 86)
    • Et là-bas, sous le pont, adossé contre une arche, - Hannibal écoutait, pensif et triomphant, - Le piétinement sourd des légions en marche.(José Maria de Heredia, Les Trophées - La Trebbia, 1893.)
  2. (mili) Par ellipse, armée ou formation militaire, au sens large.
    • Certains gouvernements, quand ils envoient leurs légions d’un pôle à l’autre, parlent encore de la défense de leurs foyers; on dirait qu’ils appellent leurs foyers tous les endroits où ils ont mis le feu.(Benjamin Constant, De l’esprit de conquête et de l’usurpation, 1814)
    • La légion italienne que Garibaldi commande endosse la chemise rouge, vêtement à l’origine destiné aux ouvriers des abattoirs argentins. (Garibaldi, article Wikipédia.)
  3. (mili) En France, corps militaire, régiment composés principalement d’étrangers qui s’engagent ou se sont engagés au service de la France.
    • Il a brillamment servi à la légion étrangère.
    • La légion polonaise de la Grande Guerre.
    • La légion étrangère avait tourné l’ennemi et terrible, impétueuse comme un ouragan, culbutait tout sur son passage. (Antoine Camus, La légion étrangère, 1864.)
  4. (mili) Corps de garde nationale divisés par arrondissements.
    • La première, la seconde, la troisième légion.
    • Le colonel d’une légion. Il se dit encore aujourd’hui des régiments de gendarmerie.
  5. (mili) Légion d’honneur, Ordre militaire et civil institué en France par Bonaparte pour récompenser les services et les talents distingués.
    • Grand chancelier, grand-croix, grand officier, commandeur, officier, chevalier de la légion d’honneur.
    • Il a obtenu, il a reçu, il porte la décoration de la légion d’honneur.
    • Nomination, promotion dans la légion d’honneur.
    • Être rayé des cadres de la légion d’honneur.
  6. (Figuré) (familier) Un grand nombre de personnes ou de choses.
    • Urbanistes et architectes le savent : autour de ces sujets, le terrain est miné, et les malentendus sont légion. (La place des femmes dans la ville, nouveau sujet des écoles d’architecture)
    • Au plafond de ma chambre pendait un attrape-mouches. Elles étaient légion, les mouches ! Des milliers à vibrionner dans la tringle du store. (Christian Cogné, Requiem pour un émeutier: La naissance d'un tiers monde de l'éducation, Actes Sud Littérature, 2013, chap. 5)
    • Les distributeurs automatiques de billets sont légion au Japon mais la plupart refusent les cartes étrangères. (Japon - Nord de Honshu (Tohoku), Lonely Planet, 2016)
    • Chose qui n’arrange rien, le monde du jeu vidéo fait rêver, et cette attractivité est le premier ennemi des salariés en place, régulièrement mis en concurrence avec des légions de jeunes diplômés prêts à de nombreux sacrifices. (La difficile question de la charge de travail dans l’industrie du jeu vidéo)
    • Des légions d’anges.
    • Des légions de démons.
    • S’appeler légion, Expression figurée, empruntée de l’évangile, par laquelle on indique qu’un individu en représente un grand nombre d’autres.
    • Dans l’évangile, Jésus demande au démon quel est son nom, le démon répond : Je m’appelle légion.

traductions
Légion
étymologie
Par ellipse de Légion étrangère.

nom propre

Légion \le.ʒjɔ̃\ féminin singulier

  1. (militaire) (France) Le corps de la Légion étrangère.
    • Et moi, dit l'autre avec une soudaine brusquerie, j'ai pris cinq piges aux Joyeux et cinq à la Légion. (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Il jeta sur son lit son grand manteau réglementaire, moitié djellaba, moitié manteau de paysan andalou écussonné sur la poitrine aux armes de la Légion. (Pierre MacOrlan, la Bandera, 1931)
    • Il s'agissait d'une redoutable gouape, au regard vif, au teint livide. Ancien sous-off’ de la Légion, il avait d'abord été cassé de son grade, puis ayant « passé au falot », il s'était vu condamner à trente ans. (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, p. 50)
    • L’escorte placée sous mes ordres n’était que de vingt-huit fantassins de la Légion et trente-sept cavaliers, chasseurs d’Afrique et spahis. (Pierre-Napoléon Bonaparte, Un mois en Afrique, 1850)
    • Je peux ajouter qu'un frère de Maria Soledad, qui avait aussi vécu la guerre d'Espagne, fit le coup de feu dans le maquis, puis s'engagea pendant cinq ans dans la Légion où il fit d'ailleurs l’Indochine... (Désiré Sanchez, Le Vent du souvenir (suivi de Sous-marinier) : Autobiographie, Éditions Publibook, 2011, p. 18)
  2. (Plus rare) (France) (ellipse) Légion d’honneur.
    • Il a une rosette de la Légion grosse comme un cataphote de vélo hollandais, et un peu plus brillante ; et puis des lunettes sans monture, […]. (Frédéric Dard, San Antonio : Chérie, passe-moi tes microbes !, éditions du Fleuve Noir, 1977)



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