méfier
étymologie
(XVe siècle)

verbe

méfier \me.fje\ pronominal conjugaison (pronominal : s’méfier)

  1. Ne pas se fier à quelqu’un, à ce qu’il dit, à ce qu’il fait paraître, parce qu’on le soupçonne de ne pas être sincère ni sûr.
    • Dans le même souci de protection du lignage, le père pouvait cependant, s’il se méfiait de ses enfants, les obliger à conserver le patrimoine pour leurs propres enfants : […]. (Gabriel Lepointe, La Famille dans l’Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p. 205)
  2. Ne pas se fier à une chose (qualité, apparence, promesse, avantage…) ; ne pas faire confiance.
    • Bon nombre de chevaliers, qui se méfiaient trop de leur adresse pour défier un homme d’une haute renommée, étaient néanmoins très disposés pour un combat général, où ils pouvaient trouver des adversaires d’une force plus égale à la leur. (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • ''— Et comment s’appelle-t-il ton ami qui vient ce soir ?/>— Dumont, grand-père./>— Dumont ! Oh ! je me méfie. (Marcel Proust, Du côté de chez Swann'', 1913)

    • Confucius était un moraliste qui se méfiait de l’intelligence ; le terre à terre des relations humaines lui plaisait mieux que la spéculation ondoyante. (Paul Demiéville, La montagne dans l’art littéraire chinois, dans Choix d’études sinologiques (1921-1970), p. 364, BRILL, 1973)

traductions


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