mélancolique
étymologie
Du latin melancholicus, emprunté au grec ancien μελαγχολικός car on croyait que la bile provoquait la mélancolie.

adjectif

SingulierPluriel
mélancoliquemélancoliques

mélancolique \me.lɑ̃.kɔ.lik\ masculin et féminin identiques

  1. Qui se livre à la mélancolie.
    • Ainsi, d’aurore radieuse en crépuscule mélancolique, la petite Yasmina avait vu s’écouler encore un printemps, très semblable aux autres, qui se confondaient dans sa mémoire. (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
  2. Dépressif, triste, chagrin.
    • Cette dernière réflexion parut, par sa tristesse, conjurer ses sentiments irrités; […], il reprit sa place, tourna ses yeux vers la terre, et sembla se laisser aller à de mélancoliques pensées. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Les raisonneurs les plus incrédules […] soutenaient que la lycanthropie n’était qu’une espèce de fatale maladie, une situation d’esprit mélancolique, auxquelles se joignaient des accès de folie, pendant lesquels le malade s’imaginait avoir commis les ravages dont il était accusé. (Walter Scott, De la démonologie et de la sorcellerie, dans les Œuvres de Walter Scott, traduit par Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret, Paris : Furne, Charles Gosselin, Perrotin, 1836, vol.25, p.371)
    • Hélène, avec la patience mélancolique des malades, s’amusait à entortiller autour de ses doigts une chaînette d’argent qui lui servait de bracelet. (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)
    • Elle aurait pu être une héroïne durassienne déambulant, l’air mélancolique, dans la touffeur d’un penthouse tropical. (Gérard Lefort & Didier Péron, Marie France Pisier, belle rebelle, dans Libération (journal) du 25 avril 2011, p.25)
  3. (dans certaines régions), un peu triste, teinté de tristesse (moins fort que triste) une chanson mélancolique.
synonymes
traductions
nom

SingulierPluriel
mélancoliquemélancoliques

mélancolique \me.lɑ̃.kɔ.lik\ masculin et féminin identiques

  1. Personne atteinte de mélancolie.
    • « J’ai fait l’impossible pour n’être point un mélancolique, car rien n’est plus ridicule à tout âge et surtout au mien ; mais il y a dans l’esprit de certains hommes je ne sais quelle brume élégiaque toujours prête à se répandre en pluie sur leurs idées. Tant pis pour ceux qui sont nés dans les brouillards d’octobre ! » ajoutait-il en souriant à la fois de sa métaphore prétentieuse et de cette infirmité de nature dont il était au fond très-humilié. (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie., 1863, réédition Gründ, page 13)
    • Le mélancolique, dit-on, est tourné vers le passé, absorbé par lui, sans ouverture à l’avenir. Incapable de protension, il est tout en rétention, indéfiniment retenu dans un passé non dépassé. (Henri Maldiney, Penser l'homme et la folie, Jérôme Millon, coll. « Krisis », Grenoble, 2007 (1re éd. 1991)) }{#if:{#if:| (OCLC {} ↗)}}, page 92}}



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