mal
Voir aussi: Mal
étymologie
Du latin malum, de sens identique.

adjectif

SingulierPluriel
Masculinmalmaux
Fémininmalemales

mal \mal\

  1. Mauvais.
    • D'ailleurs, ce qui est particulier à la politique de l’histoire sainte, c'est que, chaque fois qu'un personnage marquant fait quelque chose de mal, c'est toujours le pauvre peuple qui écope. (Émile Thirion, La Politique au village, p. 131, Fischbacher, 1896)
    • Par avance, il sait ce qu'il trouvera d'imparfait, de médiocre, de mal, d'immuable, en dépit des conseils, des admonestations ou reproches qu'il prodigue et ressasse à chaque inspection. (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • La male peste vous étouffe.
    • Mourir de male mort : Mourir de mort violente.
  2. Il est encore employé dans les expressions :
    • Bon gré mal gré et
    • Bon an, mal an.
  3. Il est aussi employé comme adjectif invariable dans les expressions suivantes :
    • Être mal : Être sérieusement malade.
    • Être fort mal : Être en danger de mort.

traductions
traductions
  • anglais : ill (ill will), bad (bad year)
  • espagnol : malo

traductions
adverbe

mal \mal\ masculin invariable

  1. De mauvaise manière, autrement qu’il ne faut, qu’il ne convient, qu’on ne désirerait.
    • Cette affaire va mal.
    • Il a mal fait ses affaires.
    • Il a mal réussi.
    • Que cette lettre est mal tournée!
    • J’ai mal entendu.
    • Il parle mal.
    • Il tient mal à cheval.
    • Il est mal dans ses affaires.
    • Mal vu, mal pensé, mal dit, mal interprété.
    • Cela est arrivé mal à propos.
    • son père tel qu’il s’avançait jadis sur les routes mal sûres (Robert Brasillach, La Conquérante, Cinquième partie, ch. ii, Librairie Plon, 1943, p. 270)
    • Prendre mal une chose : S’en offenser.
    • Se trouver mal : Tomber en faiblesse, en défaillance. Éprouver un malaise.
    • Se trouver mal d’une chose, : En éprouver du dommage, de l’inconvénient.
    • Se mettre mal : S’habiller sans goût.
    • Se mettre mal avec quelqu’un : Se brouiller avec lui.
    • Être mal avec quelqu’un : Être brouillé avec lui.
  2. (familier) Se dit en parlant du visage, de la tournure, des manières.
    • Cette jeune fille n’est pas mal.
    • Comme ce jeune homme est mal !

traductions
traductions
nom


mal \mal\ masculin

  1. (religion) Ce qui est refusé par une doctrine, un dogme religieux.
    • Pascal nous dit qu’au point de vue des faits, le Bien et le Mal sont une question de « latitude ». En effet, tel acte humain s’appelle crime, ici, bonne action, là-bas, et réciproquement. (Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans les Contes cruels, Calmann Lévy, 1893, p.1)
    • Les gentils cons qui décrétaient le Bien et le Mal comprenaient qu'un garnement tirât les cheveux d'une fillette, pas qu'il lui roulât un patin ! Sœur Marie me le fit bien savoir ! Purification de ma bouche vilaine par la cascade d’ave au pied de saint Joseph. (Pierre-Robert Leclercq, Les Gabyandre, Librairie Fayard, 1978)
    • Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière !
      Les maux les plus affreux sont amassés sur toi;
      Le noir enfer, séjour rempli d'effroi,
      T’attend au bout de la carrière.
      (Mort du pécheur, dans Félix Dupanloup, Manuel des petits séminaires et des maisons d'éducation chrétienne, p.106, 2e éd., 1844)
    • Dans tes yeux le mal qui se traîne
      Comme une idée de crucifix
      Dans tes mains le mal qui se promène
      Avec un vieux rêve rougi
      Dans ton cœur le mal qui se soûle
      De quelques minutes d’oubli
      Et puis dans l’ombre le bien qui coule
      Dans la rivière de la nuit.
      (Léo Ferré, Le Mal)
  2. Ce qui est contraire au bien, ce qui est mauvais, nuisible, désavantageux, préjudiciable, etc.
    • Nous croyons que la plus grande partie des maux qui affligent les hommes découle de la mauvaise organisation sociale ; et que les hommes, par leur volonté et leur savoir, peuvent les faire disparaître. (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste,)
    • Ce fut M. de Chalvet-Rochemonteix qui apprit aux paysans à se prémunir contre les ravages de la carie dans les grains par le sulfatage de la semence, dont les résultats furent souverains. Le mal cessa avec l’application de ce remède. (Abbé Henri-Dominique Larrondo, Monographie de la commune de Merville (Haute-Garonne), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, page 96)
    • Si vous le fréquentez, mal vous en prendra.
    • De deux maux il faut choisir le moindre.
    • Il a eu plus de peur que de mal.
    • Un mal imaginaire : Un mal qui n’existe que dans l’imagination.
  3. Ce qui est contraire à la vertu, à la probité, à l’honneur, essentiellement la violence et le mensonge.
    • Faire souffrir autrui uniquement pour le plaisir égoïste constitue une manifestation évidente du mal.
    • Cette Antigone voyoute pourrait courir toutefois le risque d'énoncer un univers d’indifférenciation où l'ordre légal et la transgression s’égaleraient sur un seuil éthique au-delà du bien et du mal, […]. (Rose Duroux, Les Antigones contemporaines: de 1945 à nos jours, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2010, page 310)
    • Quand on dit qu'on a besoin de religion pour ne pas faire le mal, on pense en réalité qu'on a besoin de police, ce qui n'est pas la même chose. Supprimez la police quelques jours, et vous verrez que la crainte de Dieu n'empêchera pas grand-chose. (Bernard Maris, Domination, Charlie Hebdo, 7 janvier 2015)
    • Faire le bien et le mal sans discernement.
    • Il y a du mal, il n’y a pas de mal, il n’y a pas grand mal à cela.
    • Mettre une femme à mal : Rendre une femme enceinte par violence ou par séduction.
    • Penser à mal : Avoir quelque intention maligne ou mauvaise.
  4. Douleur physique, maladie.
    • On dit encore que, profondément atteint, sous la rongeure d'un mal qui ne pardonne pas, Abd-ul-Hamid est préoccupé de sa succession. (Victor Bérard, Le sultan, l'islam et les puissances, page 62, Armand Colin, 1907)
    • Parfois elles étaient si dures les nouvelles selles merveilleuses, qu'elle en éprouvait un mal affreux au fondement... Des déchirements... Elle était obligée de se mettre de la vaseline alors avant d'aller aux cabinets. (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
    • Base d'une sorte de médecine coranique, la graine de nigelle, elle aussi recommandée par un hadith (une parole rapportée) du Prophète et réputée soulager les maux les plus divers, se décline en poudre ou en huile essentielle. (Bernadette Sauvaget, Halal est grand, dans Libération (journal), des 8 & 9 janvier 2011)
    • Atteint d'un mal nommé porphyrie, le pauvre garçon est contraint de s'abreuver de sang humain pour conjurer sa langueur chronique. (François Rivière, Dracula, cent ans et toutes ses dents, dans Libération (journal), 31 décembre 1987)
  5. Peine, travail, difficulté.
    • On a trop de mal dans cette maison.
    • Il a bien du mal à gagner sa vie.
    • Il se donne bien du mal pour nourrir sa famille.
  6. (Figuré) Répugnance.
    • Avoir du mal, bien du mal à faire une chose.
  7. (Figuré) Chagrin.
    • Il a eu bien du mal à vous quitter.
  8. Dommage, perte.
    • La gelée a tout perdu, il y a encore plus de mal que l’on ne croit.
    • Il n’y a que demi-mal.
  9. Médisance.
    • Dire du mal de son prochain.
    • Il a dit beaucoup de mal de moi.
  10. Interprétation défavorable et fausse donnée à quelque chose.
    • C’est un homme qui prend tout en mal.
    • Il a tourné en mal les choses obligeantes qu’on lui disait.
antonymes
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  • russe : зло

Mal
nom propre

Mal

  1. (Géographie) Section de la commune de Tongres en Belgique.



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