monopole
étymologie
(XIVe siècle) Du latin impérial monopolium, issu du grec ancien μονοπόλιον, de mono- (« seul ») et πωλειν polein (« vendre »).

nom

SingulierPluriel
monopolemonopoles

monopole \mɔ.nɔ.pɔl\ masculin

  1. Trafic exclusif, fait en vertu d’un privilège.
    • C’est dire que nos banques devraient cesser de vivre sous l’empire d’un monopole aussi absolu qu’injuste et funeste. (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l’impôt, 1853, page V)
    • Gênés par le monopole des agents de change, les coulissiers de la Bourse sont aussi des prolétaires financiers, et parmi eux de rencontre plus d’un socialiste admirateur de Jaurès. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, note de bas de page 67)
    • Ces différentes laines, comme le poil de chameau, sont filées à Bradford qui a le monopole de ce travail. (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
    • À l’abri du monopole et de la paix qui en résultait, les Groenlandais se multiplièrent et aujourd’hui, deux cents ans après l’arrivée de Hans Egede, ils sont au nombre de 15.000 […] (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • À Arles, l’archevêque, qui avait le monopole de l’exploitation de la graine d’écarlate, avec laquelle on fabriquait le teinture rouge, ne traitait, pour la vente de ses récoltes, qu’avec les juifs. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  2. (Par extension) Trafic d’un marchand ou de plusieurs marchands réunis, qui, par de larges achats, se rendent maîtres du commerce d’une marchandise.
    • Je ne leur ôte aucun profit honnête, aucune propriété légitime ; je ne leur ôte que le droit d’attenter à celle d’autrui ; je ne détruis point le commerce, mais le brigandage du monopole ; je ne les condamne qu’à la peine de laisser vivre leurs semblables. (Maximilien Robespierre, Sur les subsistances, séance de la Convention du 2 décembre 1792)
  3. (Figuré) Exclusivité.
    • On aurait pu croire que le rabbinat du Nord-Est dénué de toute culture générale, détenait le monopole de l’étroitesse d’esprit. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Lorsque la bourgeoisie embryonnaire eut à affronter le Pérou et la Bolivie, en 1879, pour décider de la propriété des mines de nitrate (monopole naturel sur l’une des plus grandes richesses de l’époque), elle se heurta pourtant aux États-Unis. (Armando Uribe, Le Livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
    • Le rationalisme cartésien et l’ère nouvelle de la science du XVIIe siècle ont marqué la fin du Moyen Âge et du monopole de l’Église sur les entreprises humaines. (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p. 121)
antonymes
traductions
forme fléchie

monopole \mɔ.nɔ.pɔl\

  1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de monopoler.
  2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de monopoler.
  3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de monopoler.
  4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de monopoler.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de monopoler.



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