morbidesse
étymologie
De l'italien morbidezza 

nom

morbidesse \mɔʁ.bi.dɛs\ féminin (pluriel à préciser)

  1. (Beaux-Arts) Mollesse et délicatesse des chairs dans une figure.
    • Mais sous l’effet de la grimace elles paraissaient soudainement crues et voyantes ; alors tout le visage si serein, lumineux et classiquement beau un instant auparavant, évoquait les traits grotesques et enflammés des masques de carnaval avec en plus je ne sais quoi d’impudique qui dans de semblables convulsions pourraient tenir de la morbidessse, de la chaleur et de l’excitation de la chair. (Alberto Moravia, L’Amour conjugal, 1948 ; traduit de l’italien par Claude Poncet, 1948, page 8)
    • La femme gardait sur ses genoux une fillette fluette et pâle aux yeux rêveurs. Les taches de son dont elle était grêlée autour du nez élargissaient ses pommettes comme un loup vénitien et leur donnaient la morbidesse de la Primavera. (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 225)
    • ... Gauthier ne cesse de s'attarder sur la plastique de la sainte, sur la morbidesse de sa chair, sur la luminosité, les reflets, les diaprures, les transparences de sa peau. (Francis Moulina, De Rubens à la Toison d'or: La Marie-Madeleine in Bulletin de la société Théophile Gautier n° 27, 2005)
  2. Sorte de grâce maladive en art.



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