mouiller
étymologie
verbe
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étymologie
- Du latin populaire molliare
(« attendrir en trempant, rendre mou »), variante de mollire (« amollir »), de mollis#la|mollis (« mou »).
verbe
mouiller
- Rendre humide, imbiber un objet de liquide.
- Attablé, il expliqua à ses commensaux qu'il avait mouillé ses souliers en cheyant dans un fossé. (Jean Renard, En Anjou, quand 4 liards valaient un sou, Éditions Cheminements, 1997, page 184)
- (cuisine) Ajouter du liquide (comme de l’eau, du lait ou du bouillon) à une sauce, ou à un plat qui a commencé à cuire sans eau.
- Je les fais revenir dans un sautoir avec du beurre, puis je les mouille avec le bouillon des cosses. (Éric Pras (chef étoilé) -Le petit pois, doux souvenir d’enfance, Journal Le Point, N°2226 page 123, 7 mai 2015)
- (marine) Mettre à l’eau.
- Le bateau raidissant sa chaîne cassa ses bosses ; le frein du guindeau se rompit ; il fallu mouiller la seconde ancre pour pouvoir le réparer. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Derrière la jetée je mouillais mes ancres, ayant couvert, en trente-trois jours, les dix-huit cents milles qui me séparaient des îles Bermudes. (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Mouiller une mine, mouiller une ligne pour pêcher.
- (Figuré) Compromettre, mettre en cause, impliquer (parfois contre sa volonté).
- On l’a mouillé dans une sale affaire.
- (Phonétique) Palataliser, en parlant d'une consonne.
- Il affirme tout simplement qu'on disait paller, mellan, Challot, etc. ; d'où je conclus que l redoublée ne se mouillait pas toujours. (François Guessard, Examen critique de l'ouvrage intitulé Des variations du langage français depuis le douzième siècle, Paris : Firmin Didot, 1846, p.26)
- Elle s'exprimait avec un accent qui mouillait les consonnes et la faisait sourire comme si elle cherchait à se faire pardonner ses maladresses. (Jean-Luc Coatalem , Fortune de mer, Stock, 2015)
- (intransitif) (marine) Jeter l’ancre, s’arrêter ou être ancré par opposition à être en déplacement.
- L’anse où nous mouillons est évidemment un ancien cratère dans l’intérieur duquel la mer a fait irruption. (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 40)
- La rade de Casablanca — nous l'avons vu déjà — n'est pas idéale; tant s'en faut. Les vapeurs y mouillent à un mille ou un mille et demi, les voiliers, à plus de deux milles de terre. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 21)
- Pleuvoir.
- Qu'il tombe des cordes ou qu'll bruine, qu'il drache ou qu'il gouttine, ça mouille ! (site www.french-connect.com, 25 février 2016)
- (populaire) (familier) Avoir peur, par allusion à l’incontinence qui accompagne les grandes frayeurs.
- Il n’ose pas lui dire, il mouille.
- (sexe) En parlant d’une femme, humecter la vulve avec des sécrétions vaginales lubrifiantes provoquées par l’excitation sexuelle ; en parlant d'un homme : secréter du liquide séminal suite à l'excitation sexuelle.
- Le plus beau con de la famille, c'est le sien ; et je mouille pour elle quand elle ôte sa chemise, moi qui ne suis pas gousse, moi qui aime la queue. (
Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- Le plus beau con de la famille, c'est le sien ; et je mouille pour elle quand elle ôte sa chemise, moi qui ne suis pas gousse, moi qui aime la queue. (
- allonger
- avoir la trouille
- humecter
- humidifier
- pleuvoir
- tremper
- lever l’ancre
- lever un mouillage
- sécher
- allemand : nass, anfeuchten, benetzen
- espagnol : mojar
- allemand : ankern
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