narquois
étymologie
(Nom commun) Peut-être de l’ancien français narquin.

adjectif

SingulierPluriel
Masculinnarquois
\naʁ.kwa\
Fémininnarquoise
\naʁ.kwaz\
narquoises
\naʁ.kwaz\

narquois \naʁ.kwa\

  1. Qui exprime la ruse et la moquerie.
    • Les autres approchaient, goguenards, hurlant toujours et bientôt les deux groupes s’affrontèrent, l’un joyeux et narquois, l’autre ahuri et digne. (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • L’opposition assistait avec une sorte de pitié narquoise à l’affolement de la majorité. (Philippe Henriot, Le 6 février, 1934)
    • Vous verrez voir qu’il va revenir ! précisa d’un ton narquois la débitante. (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Elle me lorgne, l’œil narquois, méchant pour tout dire. (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l’Olivier / Le Seuil, 2000, page 112)

traductions
nom

narquois \naʁ.kwa\ masculin, singulier et pluriel identiques

  1. (argot) (vieilli) Mendiant ou vagabond habillé en soldat.
    • C’était une espèce de faux soldat, un narquois, comme on disait en argot, qui défaisait en sifflant les bandages de sa fausse blessure, et qui dégourdissait son genou sain et vigoureux, emmailloté depuis le matin dans mille ligatures. (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1832)
  2. (argot) (vieilli) Sorte d’argot utilisé pour tromper.
    • Jusqu'à Vidocq, tous les témoignages attestent le caractère cryptologique du jobelin, du blesquin, du narquois, de l’argot, langages secrets et conventionnels dont se servent les classes criminelles pour éluder l’attention de leurs dupes. (Pierre Guiraud, L’argot, Que sais-je?, 1956)
    • Il en est ainsi de celles que les voleurs ont forgées pour n’être entendus que de ceux de leur bande, ce que les Allemands appellent Rothwelsch, les Italiens Lingua zerga, les Français le Narquois, mais qu’ils forment ordinairement sur les langues ordinaires qui leur sont connues, soit en changeant la signification reçue des mots par des métaphores, soit en faisant de nouveaux mots par une composition ou dérivation à leur mode. (Gottfried Wilhelm Leibniz, Nouveaux essais sur l’entendement humain, Livre III, chapitre ii, Félix Alcan, 1900 ⟨paru en 1765, rédigé en 1704⟩, pages 236)



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