parfum
étymologie
Déverbal de parfumer.

nom

SingulierPluriel
parfumparfums

parfum \paʁ.fœ̃\ masculin

  1. Odeur aromatique, agréable, plus ou moins forte, plus ou moins subtile et suave, qui s’exhale d’une substance quelconque et particulièrement des fleurs.
    • Qu’ai-je besoin de demander aux choses d’autres jouissances que celle de leur présence, c’est-à-dire leur beauté et leur parfum ? (Octave Mirbeau, Ma chaumière, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
    • Un souffle de parfum qu’elle porte, une odeur d’encens et de fleurs, vient à moi, et à ce parfum qui la désigne comme un vrai nom, je la reconnais : […]. (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Des racines coupées et des feuilles de betteraves, bouillant dans une marmite sur le feu, mêlaient leur parfum âcre à l’odeur de renfermé qui semblait stagner dans les encoignures. (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Et chacun de me plaisanter ; ma jeunesse à son lever, mon parfum de fille fraîche, ma chair toute neuve en son premier éclat éveillaient chez les hommes de sournoises concupiscences, aiguisaient leur regard. (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
    • Les soirs […], quand, à l'heure du repas, maman posait la cocotte noire sur la table, la cacasse-à-cul-nu dégageait un parfum particulier. (Yanny Hureaux, Bille de chêne: Une enfance forestière, JC Lattès, 1996)
  2. (Cosmétologie) Produit industriel ou artisanal, extrait de certaines fleurs ou obtenus par des procédés chimiques, et dont il s’exhale une odeur agréable.
    • Ce furent les Croisades qui firent pénétrer en France l’usage des parfums : on introduisait ceux-ci sous forme de peaux odoriférantes destinées à faire des pourpoints, des ceintures, des gants. Aussi s’explique-t-on que le commerce de la parfumerie ait d’abord été aux mains des gantiers. (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie, 1924)
    • C’est le dimanche du carnaval. […] ; les jeunes aspergent les femmes de parfum. Elles répondent à coup de petites boules en celluloïd. (Albert Londres, L’Homme qui s’évada, p. 163, Les éditions de France, 1928)
    • Le parfum, pour moi, ça représente ce à quoi tout homme veut accéder. [...] Le parfum pour moi, c’était une résistance. Je ne suis ni le Christ, ni Bouddha, ni sainte Thérèse d’Avila, mais je sentirai bon, je vais me moquer de l’incarnation terrestre. (Alain Lefèvre, dans George Nicholson, ''Alain Lefèvre, Éditions Druide, Montréal, 2012, page 189)
  3. (Médecine) Lors des épisodes de peste à la fin du XVIIe siècle, fumigation utilisée pour préserver ou désinfecter les maisons de la maladie.
  4. (Figuré) Effet subtil et durable d’une réalité agréable.
    • Le parfum de la louange, des louanges.
  5. (Figuré) (Par analogie) Trace diffuse, légèrement perceptible.
    • Il y a un sujet sur lequel Pékin et les manifestants de Hongkong sont d’accord : c’est bien un parfum de révolution qui flotte sur cette ville riche mais rebelle de 7,4 millions d’habitants. (A Hongkong, une révolution 2.0 qui broie du noir)
    • Et un rapide coup d’œil sur des campagnes antérieures du fabricant indique d’ailleurs que, moins brutales sans doute, elles dégagent quand même un fort parfum de machisme. (En Belgique, une publicité pour un hamburger montrant un homme frappant une femme fait scandale)
synonymes
traductions
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