parti
étymologie
(Adjectif 1) Participe passé adjectivé de partir au sens de « prendre un départ ».
(Adjectif 2) (Nom) Participe passé adjectivé et substantivé de partir au sens étymologique de « répartir, partager », voir partie. Comparez avec le portugais partido,, l’occitan partit, l’espagnol partido, l’italien partito.

adjectif

SingulierPluriel
Masculinparti
\paʁ.ti\
partis
\paʁ.ti\
Fémininpartie
\paʁ.ti\
parties
\paʁ.ti\

parti \paʁ.ti\

  1. (familier) En état d’ivresse.
    • Mais ce jour-là, un peu gai, peut-être un peu parti, l'idée me prit de découcher. (Jules Vallès, Les Réfractaires, G. Charpentier, 1881)
    • Comme ils reviennent se balancer de mon côté, j’avale vivement mon whisky et fais semblant de me sentir un peu parti. (Peter Cheyney, Les femmes s’en balancent, traduction de Michelle et Boris Vian, Gallimard, 1949, page 18)
    • Et puis un ivrogne, même complètement parti, aurait mieux choisi son point de chute. (Louis Chevalier, Les Relais de mer, Librairie Arthème Fayard, 1983)
synonymes
adjectif

SingulierPluriel
Masculinparti
\paʁ.ti\
partis
\paʁ.ti\
Fémininpartie
\paʁ.ti\
parties
\paʁ.ti\

parti \paʁ.ti\

  1. (Héraldique)
    1. Partition de l’écu suivant une ligne verticale passant par le milieu et délimitant 2 champs.
      • Il porte parti d’or et de gueules.
      • Parti d’or à la clef de gueules et mi-parti de gueules à deux saumons adossés d’argent, qui est d’Aboncourt-Sur-Seille voir illustration « écu parti d’or et de gueules »
    2. (rare) Se dit d’un meuble qui est divisé en 2 suivant la ligne de parti (voir sens précédent). Ce qualificatif ne s’applique pas aux meubles brochant sur les partitions dont les couleurs sont de l’un en l’autre.
      • D’or, au lion parti de gueules et de sable, armé et couronné du second, qui est de De Cadrieu
      • D’hermine au lion passant parti de gueules et d’or, surmonté en chef de trois épis de blé tigés et feuillés du dernier émail, rangés en fasce, qui est de Drewe du Castle Drogo (Angleterre) voir illustration « lion parti de gueules et d’or »

traductions
nom

SingulierPluriel
partipartis

parti \paʁ.ti\ masculin

  1. Union de plusieurs personnes contre d’autres qui ont un intérêt ou une opinion contraire.
    • […] on comprenait peu le rapprochement de deux partis aussi haineux que l’étaient à cette heure le parti protestant et le parti catholique […] (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
    • L'Islande a son parti de Home Rulers qui veulent affranchir leur pays de la tutelle du Danemark et rétablir l'ancienne république islandaise. (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 3)
    • Cette fin de l’année 1871 ne fut signalée que par la propagande des partis ; un grand nombre des brochures bonapartistes et légitimistes se distribuèrent en province. (Alfred Barbou ↗, Les Trois Républiques françaises ↗, A. Duquesne, 1879)
    • Il existe en Hollande depuis quelques années un parti rationaliste, qui grandit de jour en jour. Ce parti ne proclame aucun système, puisqu’il les résume tous […] (Rudolf Charles, préface du Testament de Jean Meslier, tome 1, édition R. C. Meijer, 1864)
    • Les clans berbères sont divisés en çofs ou partis hostiles qui se disputent la prépondérance, souvent par une guerre au couteau; […]. (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, p. 41)
    • Le parti adverse est un parti de concussionnaires, d’ennemis du peuple, traîtres à la patrie, vendus à l’ennemi, à quelque parti que tu appartiennes […] {{source|
  2. (politique) (ellipse) Parti politique.
    • La direction nationale du Parti communiste, dans sa presse clandestine, dans ses tracts, attaquait toujours plutôt Vichy que l’occupant. (Robert Bailly, Les feuilles tombèrent en avril, Éditions sociales, Paris, 1977, p. 69)
    • S’il n’y a qu’une circonscription nationale, comprenant tous les sièges, et que ces sièges sont tous attribués au parti qui a obtenu le plus de votes, le système sera tout à fait disproportionnel. (Vincent Lemieux, Systèmes partisans & partis politiques, 1985, p. 233)
    • La clé de l’énigme ? C’est qu’on ne saurait fonder un parti sur une seule idée, si grande soit-elle. Toute idée seule est une idée fixe, et toute idée fixe est une idée folle. (Jacques Julliard, Impression, soleil couchant, dans Marianne (magazine), n° 772 du 4 février 2012, p. 3)
    • Bagambiki, je l’apprendrai plus tard, est un personnage influent venant du MRND, le parti du président assassiné, dont il est l’un des durs. (Jacques Morel, La France au cœur du génocide des Tutsi, 2010, p. 937)
    1. Note: L’utilisation du terme avec une majuscule initiale désigne généralement le parti unique sous les régimes autoritaires.
      • Staline devenait ainsi le directeur du personnel du Parti. C’est lui qui affectait les agents du Parti là où il estimait qu’ils seraient utiles, et il n’en rendait compte qu’au Politburo et au Comité central. Sous ce régime de centralisme démocratique, les agents du Parti allaient où on leur disait d’aller. (Martin Malia, La tragédie soviétique, Éditions Points, 1999, ISBN 978-2020362832)
      • Winston officie au ministère de la Vérité, ou Miniver en novlangue. Son travail consiste à remanier les archives historiques afin de faire correspondre le passé à la version officielle du Parti. (1984 (roman) sur l’encyclopédie Wikipédia)
  3. Résolution ; détermination.
    • Vous recherchez moins mon avis sur le parti que vous avez à prendre que mon approbation pour celui que vous avez pris. (Lettre de Jean-Jacques Rousseau à Henriette, du 7 mai 1764, dans Lettres philosophiques, présentées par Henri Gaston Gouhier, Paris : J. Vrin, 1974, p.131)
    • Il fallut tout l’artifice de Malvoisin pour maintenir Bois-Guilbert dans le parti qu’il venait de prendre. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Mme Lureau voyant que l’aubergiste, pour la première fois de sa vie conjugale, ne manifestait aucun signe de repentir ou d’émotion, prit le parti de s’évanouir, tout en surveillant du coin de l’œil les allées et venues de Lureau. (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, coll. « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Vous ne pouvez rester dans cette situation embarrassante, il faut prendre un parti.
    • Prendre son parti : Prendre une dernière et ferme résolution.
    • Il est inutile de lui parler davantage de cette affaire, il a pris son parti ; c’est un parti pris.
    • (proverbial) À parti pris point de conseil.
    • Parti pris : Décision prise d’avance, opinion préconçue.
    • C’est un homme plein de partis pris.
  4. (Beaux-Arts) Intention déterminée qui s’affirme nettement dans l’exécution.
    • Un parti pris d’archaïsme.
  5. Avantage, utilité, profit.
    • Il a tiré un bon parti de cette affaire.
    • C’est le parti qu’il faut prendre.
    • Il sait bien prendre son parti dans l’occasion.
    • Il a tiré un parti avantageux, un grand parti, un parti médiocre de cette entreprise.
    • C’est un homme qui sait tirer parti, tirer un grand parti de ses relations.
    • Il tire parti de tout.
    • Tirer parti d’un renseignement.
  6. Traitement, conditions qu’on fait à quelqu’un.
    • Faire un mauvais parti à quelqu’un : Lui faire essuyer quelque mauvais traitement, ou même attenter à sa vie.
    • Si vous ne vous tenez sur vos gardes, ces misérables vous feront un mauvais parti.
    • Furieux, l’homme marcha vers moi, balançant ses gros poings, et instinctivement je reculai. Pensant qu’il allait me faire un mauvais parti, Kay s’interposa, menaçant l’homme de son parapluie. Les choses en restèrent là, mais je fus atrocement humilié. (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 177.)
  7. Personne à marier, considérée par rapport à sa fortune ou à sa naissance.
    • Il devait se marier à Sémire, que sa beauté, sa naissance et sa fortune rendaient le premier parti de Babylone. {{source|
    • Cette jeune fille est un bon parti, un riche parti.
    • On lui propose un beau parti.
  8. (vieilli) Partage, distribution de chances dans un jeu.
    • On appelait Règle des partis ce qu’on appelle maintenant Calcul des probabilités.
  9. Troupe de gens de guerre, soit de cavalerie, soit d’infanterie, que l’on détache pour battre la campagne, reconnaître l’ennemi, faire des prisonniers, etc.
    • Mon inexpérience m’égara dans les bois, et je fus pris par un parti de Muscogulges et de Siminoles, comme Lopez me l’avait prédit. (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
    • C’est un parti de pillards composé d’une douzaine d’hommes […] (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Cela ne constitue pas un armement bien formidable, mais au moins nous sommes à l'abri de la nécessité de nous rendre à la première sommation, si nous venions à être attaqués par un parti de flibustiers. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 46)

traductions
traductions
traductions
traductions
forme fléchie

parti \paʁ.ti\

  1. Participe passé masculin singulier de partir.



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