pathos
étymologie
Du grec ancien πάθος. Les rhéteurs antiques donnaient ce nom aux mouvements, aux figures de rhétorique propres à toucher fortement l’âme des auditeurs.

nom

pathos \pa.tɔs\ masculin, singulier et pluriel identiques

  1. Chaleur, emphase affectée, confuse et vaine dans un discours, dans un ouvrage littéraire.
    • Modeste m’a dit que tout ce pathos venait du traducteur et qu’il fallait lire l’anglais. Mais, je n’irai pas apprendre l’anglais pour lord Byron. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Au milieu du pathos prétentieux qui a envahi, de nos jours, l’apologétique chrétienne, s’est conservée une école de solide doctrine, répudiant l’éclat, abhorrant le succès. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, page 127)
    • En face d'elle, qui ne demande rien à personne et s'impose sans barguigner ses horaires de smigarde, ses nuits de rab et ses veillées de grimaçant pathos, pour qui donc aurais-je le toupet de me prendre ? — (Jean-Claude Pirotte, La pluie à Rethel, Éditions Labor, 1991, page 15)
    • Les gens pourvus de pudeur sont censés s’exprimer froidement, et sans le pathos des prostituées… Ou des poètes. — (Gustav Meyrink, Le Golem, 1915 ; traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre, 2003, page 159)
    • Ses lettres prouvent qu’elle l’accomplit en pleine lucidité, elles sont sans pathos, elle met rapidement ses affaires en ordre, elle sait qu’elle est en train de mourir. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre IX)
antonymes
traductions


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