pendre
étymologie
Du moyen français pendre, de l’ancien français pendre, du latin pendeo.

verbe

pendre \pɑ̃dʁ\ transitif conjugaison (pronominal : se pendre)

  1. Attacher une chose, une personne ou un animal en haut par une de ses parties, de manière qu’elle ne touche pas en bas.
    • Une cage à serins était pendue au plafond ; les oiseaux avaient été emportés, mais la mangeoire était pleine de chenevis. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Pendre de la viande au croc. — Pendre un lièvre par les pattes de derrière.
    • (pronominal)Se pendre par les mains à un arbre.
  2. Attacher à la potence, pour le mettre à mort, en parlant de quelqu’un.
    • Il approuve hautement le comité de vigilance de la Nouvelle-Orléans qui en 1890 pendit, « à la grande satisfaction de tous les honnêtes gens », des maffiosi acquittés par le jury. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.256)
    • Les preuves de ces affirmations sont en somme beaucoup plus probantes que celles qui font pendre la plupart des criminels. (H. G. Wells, L'histoire de Plattner, dans L'Ile de l'Æpyornis, traduit de l'anglais par Michel Laurent, Paris : Albin Michel, 1929, p. 71)
    • La comtesse fit incarcérer le meurtrier et, après jugement, celui-ci fut pendu. L'exécution eut lieu le jour de Pourim. Quand le roi, informé de l'événement, sut qu'un de ses sujets avait été hissé à la potence le jour où les juifs célébraient, par des réjouissances, le souvenir de la pendaison d'Aman, il entra en fureur. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • On s’injuriait à table. On injuriait même le supérieur, homme emporté mais faible. On lui rappelait à l’occasion que son père avait été pendu. (Jean Fournée, Bourg-Achard, dans Aspects du monachisme en Normandie, page 133, J. Vrin, 1979)
  3. (intransitif) Être suspendu.
    • Parmi les montres qui pendaient à la devanture de M. Goulden, il s’en trouvait une toute petite, quelque chose de tout à fait joli. (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • À la bride et au mors arabe on ajoute, aux grandes occasions, une large bande frontale ornée de franges et un gros gland pendant au cou du cheval. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 85)
    • […], il était vêtu dans le genre boy-scout ; un couteau pourvu de nombreuses lames et probablement de peu d'utilité, une boussole, un sifflet, etc... pendaient à sa ceinture ; […]. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • De l'autre côté de la chaussée, le poste de police dont le drapeau pendait obliquement, comme une loque, mal éclairé par la lanterne, avait un air peu engageant. (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • En fermant les yeux, Jeanne revoit cette boutique minuscule où s'entassent les jarres d’huile et les sacs de farine, où pendent, au plafond, des balais et des brosses, des salamis et des cordes à sauter. (Jean-Michel Olivier, Notre Dame du Fort-Barreau : récit, éditions L'Âge d'Homme, 2008, page 30)
  4. (intransitif) Tomber, descendre trop bas.
    • Votre robe pend d’un côté.
    • Renouez ce cordon qui pend.
    • Les joues lui pendent, Ses joues sont flasques et tombantes.
  5. (pronominal) (réfléchi) Se donner la mort, s’étrangler en se suspendant par le cou ; se suicider par pendaison.
    • Une autre fatalité pesait sur les Rabalan : ils se suicidaient. Depuis cent ans, on ne connaissait pas un seul Rabalan qui fût mort, comme tout le monde, dans son lit, de mort naturelle. Ceux-ci se pendaient, ceux-là se noyaient ; […]. (Octave Mirbeau, Rabalan,)

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