pinacle
étymologie
Du latin pinnaculum, de pinna#la|pinna (« créneau »).

nom

SingulierPluriel
pinaclepinacles

pinacle \pi.nakl\ masculin

  1. (Antiquité) Partie la plus élevée d’un édifice.
  2. (architecture) Amortissement élancé couronné par un cône ou par une pyramide effilés. — Note: Le pinacle est ordinairement placé au sommet des culées d’arc-boutant dans l’architecture gothique.
    • De style ogival flamboyant, à ornementation très fouillée, surtout dans la façade et les tours, ses arcs-boutants, ses clochetons, ses pinacles gothiques sont remarquables. (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
    • C’était toujours à lui [le clocher] qu’il fallait revenir, toujours lui qui dominait tout, sommant les maisons d’un pinacle inattendu, levé devant moi comme le doigt de Dieu. (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, Éditions Gallimard, Folio n°1924, 1987, page 66)
  3. (Figuré) (Dans certaines locutions) Position la plus élevée, la plus enviable ou la plus estimée, s’opposant au pilori.
    • Tu es jeune et jolie, je me charge de ta fortune à Bruxelles si tu veux ; j’y vais, c’est ma patrie ; en deux ans je te mets au pinacle, mais je t’avertis que ce ne sera point par les étroits sentiers de la vertu que je te conduirai à la fortune ; il faut à ton âge entreprendre plus d’un métier, et servir à plus d’une intrigue quand on veut faire promptement son chemin… (Marquis de Sade, Les Infortunes de la vertu, 1787)

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