pitance
étymologie
En ancien français pitance, pietance (voir pitié, piété au sujet de /piet/ → /pit/), attesté en latin médiéval sous la forme pietantia, pour l’ancien français, c’est proprement le dérivé de pitier, piteer, pitoyer (« avoir pitié, s’apitoyer »), latin pietare. Le sens de « portion de nourriture » provient du fait que les distributions de vivres ayant alors souvent été assurées par des fondations pieuses.

nom

SingulierPluriel
pitancepitances

pitance \pi.tɑ̃s\ féminin

  1. (vieilli) Portion de pain, de vin, de viande, etc., qu’on donne à chaque repas dans les communautés religieuses.
    • Elle apportait de temps en temps quelque pitance au misérable pénitent, regardait par le trou s’il vivait encore. (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris (roman)'', 1831)
    • Si on avait permis aux catholiques d’assurer, sous le contrôle de l’État bien entendu, la pitance des curés, beaucoup de difficultés eussent été évitées. (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
  2. (Par extension) Ce qu’il faut pour la subsistance d’une personne.
    • Certain chien, qui portait la pitance au logis. (La Fontaine, Fables, VIII, 7)
    • On m’apporta ma pitance, que je commençai à expédier avec beaucoup d’appétit. (Lesage, Gil Blas)
    • Je ne demande pour tous gages que la niche et la pitance. (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, coll. « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Il mangeait une maigre et puante pitance, faite de créton et d’eau sale qu’on lui apportait le matin, dans une écuelle de grès ébréché. (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)

traductions


Ce texte est extrait du Wiktionnaire et il est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 | Terms and conditions | Privacy policy 0.004
Dictionnaire Français