pourpre
étymologie
(Nom et adjectif) (XIIe siècle) Du latin purpura, lui-même issu du grec ancien πορφύρα.

adjectif

SingulierPluriel
pourprepourpres

pourpre \puʁpʁ\ masculin et féminin identiques

  1. De couleur rouge violacé intense. #965578
    • Reine étrennait pour la circonstance une robe antipathique, d'un violet tirant trop sur le pourpre, comme d'un évêque qui veut se faire passer pour un cardinal. (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
    • À l’entrée de sa loge, le Marseillais s’exhibait dans un smoking lavande fleuri d’un œillet pourpre. (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • La salle des fêtes était habillée pour une grande cérémonie, de somptueux rideaux blancs et pourpres qui tombaient du haut plafond jusqu'au bas des portes et des fenêtres. (Maboa Bebe, Ewande Amours, peurs, espoir, L'Harmattan Cameroun, 2014, p.7)
  2. (En particulier) (Œnologie) Couleur de la robe d’un vin rouge, indiquant une meilleure maturité que la couleur grenat ; mais une maturité moindre qu’une robe de couleur rubis.
    • La robe pourpre de ce vin indique qu’il est encore jeune.
  3. (Héraldique) Voir de pourpre.

traductions
nom

SingulierPluriel
pourprepourpres

pourpre \puʁpʁ\ féminin

  1. Colorant de couleur rouge violacée issu du murex.
    • La même ombre chaude emplissait encore la grande salle maintenant bruyante ; mais la lumière basse du soleil couchant y soufflait des nuages de pourpre transparente et de longs rayons de cuivre où montaient des poussières. (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
    • […] ce bras exigu du transept était muni d’un autel estampé d’une croix grecque en relief sur une sphère de pourpre. (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale/IV, Plon-Nourrit, 1915)
  2. Vêtement, ou étoffe, teint avec de la pourpre (1), en usage chez les anciens.
    • Les guenilles castillanes se produisent là dans toute leur splendeur. Le moindre mendiant est drapé noblement dans son manteau comme un empereur romain dans sa pourpre. (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    1. Vêtement des consuls à Rome.
      • Sans doute, Clovis reçut la pourpre consulaire ; en fut-il moins roi des Francs ? Il est vrai que l'Église restait, puissante et respectée, comme si l'Empire, à force d'être divin, s'était confondu avec elle. (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 141)
    2. (Par métonymie) Dignité des consuls à Rome et autres magistrats souverains.
      • Malgré tout, je suis convaincu qu’en d’autres temps, le maréchal Pétain n’aurait pas consenti à revêtir la pourpre dans l’abandon national. (Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, L’Appel, 1940-1942, Plon, 1954)
      • Chez Suétone, Scribonianus est candidat à la pourpre. (Barbara Levick, trad. Isabelle Cogitore, Claude (Claudius), Infolio, coll. « Memoria », 2002) }{#if:{#if:| (OCLC {} ↗)}}, page 85}}
    3. Vêtement des cardinaux.
      • Dubois se veut le successeur de Richelieu et de Mazarin ; il rêve de la pourpre cardinalice, mais sa vie privée milite peu en faveur d’une telle promotion. Il n’a jamais caché son goût pour les femmes. (Évelyne Lever, La Diplomatie secrète du mystérieux abbé Dubois, dans Marianne (magazine) n° 765, 17 décembre 2011)
    4. (Par métonymie) Dignité des cardinaux.
    5. (Figuré) Pouvoir, luxe.

traductions
nom

SingulierPluriel
pourprepourpres

pourpre \puʁpʁ\ masculin

  1. Couleur pourpre. voir l’adjectif
    • Le rousset doré. Ch. D'abord d'un beau jonquille mêlé de pourpre; ensuite brouillé d'un rouge indécis entre le pourpre et l’écarlate et d'un jaune jonquille plus ou moins foncé; […]. (Louis Secrétan, Mycographie suisse, ou, Description des champignons qui croissent en Suisse, particulièrement dans le canton de Vaud, aux environs de Lausanne, tome 1, Genève, 1833, p. 479)
    • […] là vous vous couchez au sein d’un tranquille bonheur, comme chaque soir le soleil se couche dans ses langes de pourpre et d’azur. (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • ''E, candeur des vapeurs et des tentes,/>Lance des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles/>I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles/>Dans la colère ou les ivresses pénitentes ; (Arthur Rimbaud, Voyelles'', 1883)

  2. (zoologie) Mollusque marin de la famille des gastéropodes.
  3. (vieilli) Maladie qui se manifeste par de petites taches pourprées sur la peau. On dit aujourd’hui, suivant les cas, fièvre scarlatine ou petite vérole.
    • Il a une grosse fièvre et l’on craint le pourpre.

traductions
traductions
forme fléchie

pourpre \puʁpʁ\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de pourprer.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de pourprer.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de pourprer.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de pourprer.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de pourprer.



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