prêcher
étymologie
Du latin praedicare.

verbe

prêcher \pʁe.ʃe\ ou \pʁɛ.ʃe\ transitif conjugaison

  1. (religion) Annoncer la parole de Dieu, instruire les peuples par des sermons.
    • Des prêtres prêchaient que les malheurs du pays étaient la conséquence des hérésies et de la négligence des devoirs religieux. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • En 1145, un légat pontifical prêcha contre eux. Eudes et sa troupe d'« éonites » gagnèrent alors la Gascogne, puis la Champagne, […]. (Michel Roquebert, L'épopée cathare, Privat, 1970, vol.1, p.55)
    • John Wesley seul prêcha quarante mille sermons et parcourut deux cent cinquante mille milles. (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.601)
    • Les relations de l’ermite et de la devineresse auraient indirectement commencé lors de ce rassemblement : entendant parler de Margueronne, Regnaud aurait préché contre elle. (Alain Provost, Domus diaboli: un évêque en procès au temps de Philippe le Bel, Belin, 2010, page 85)
    • (Absolument)Mais le duc de Mayenne lui fit dire de prêcher plus modérément, sinon qu'il l'enverrait, cousu dans son froc , prêcher dans la rivière. (Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, Paris, 1830, vol. 1, p. 254)
  2. (Spécialement) Prêcher dans une même église durant une même période canoniale.
    • Prêcher l’avent, le carême, une octave. '''
  3. (Par extension) Publier, recommander, répandre, soit de vive voix, soit par écrit.
    • Depuis les Hervieu, les Bernstein, les Marguerite, les Paul Adam, les Pierre Louÿs et leur séquelle de journalistes caudataires, prêchèrent l'émancipation sexuelle, le bris des tenailles et le culte d'Aphrodite. (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L'Église de Jésus, 1926, page 188)
    • Un jour, il « chroniqua » si fort que le Parquet lui réclama des comptes. Traduit en justice pour avoir injurié les « armées de terre et de mer » et prêché la guerre civile, il s'en tira avec deux mois de prison et quelques francs d'amende. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 28-29)
    • Dès les années 1850, l'ingénieur A. Mille prêche inlassablement en faveur du tout-à-l'égout. S'agissant des immondices, il n'a qu'un évangile : il faut « nettoyer dans l'eau, les perdre à l’égout et les restituer à l'agriculture ». (P. Strauss, « L'égout-modèle du Second Empire : « Un second Paris souterrain » », dans Idées de villes, villes idéales, sous la direction de Thierry Bonzon & al., Les cahiers de Fontenay n° 69-70, E.N.S. Fontenay/Saint-Cloud, mars 1993, p. 136)
    • (familier) Répéter sans cesse les mêmes propos.
    • Prêcher toujours la même chose. — Prêcher misère. — Prêcher famine.
  4. (familier) Remontrer, faire des remontrances.
    • On le prêche inutilement là-dessus. — On le prêche pour se marier.
    • Après l’avoir longtemps prêché, je n’ai rien pu obtenir de lui.

traductions
traductions


Ce texte est extrait du Wiktionnaire et il est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 | Terms and conditions | Privacy policy 0.003
Dictionnaire Français