prendre le mors aux dents
étymologie
 Composé de prendre, mors et dent.

locution verbale

prendre le mors aux dents \pʁɑ̃.dʁə lə mɔ.ʁ‿o dɑ̃\ ou \pʁɑ̃dʁ lə mɔ.ʁ‿o dɑ̃\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)

  1. (propre) (vieilli) Serrer le mors entre ses mâchoires, se rendre immobile et s’emporter, sans que le cavalier ou le cocher puisse le retenir, en parlant d’un cheval.
    • Un feu de paille allumé au milieu de la route faillit leur faire prendre le mors aux dents. Elles étaient si ombrageuses, qu’il fallait les tenir par la bride et leur mettre la main sur les yeux lorsqu’une autre voiture venait en sens inverse. (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • La puanteur était si épaisse que le cheval fut pris de panique et, probablement effrayé aussi par les attitudes carnavalesques de quelques cadavres qui étaient restés debout et écartaient les bras comme des croix, il prit le mors au dents. (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 74)
  2. (Figuré) (vieilli) Se mettre en colère, s’emporter subitement en parlant d’une personne.
    • On lui a fait un léger reproche, il a pris le mors aux dents.
  3. (Figuré) (vieilli) Se dit de quelqu’un qui, n’écoutant plus les avis ni les remontrances de ceux qui dirigeaient sa conduite, se livre tout entier à ses passions.
  4. (courant) (Figuré) Se dit encore d’une personne qui, ayant été quelque temps dans l’indolence, dans l’inaction, change tout à coup et se livre au travail avec ardeur.
    • Ce jeune homme était paresseux, il a pris le mors aux dents, et maintenant il travaille avec excès.



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