prescrire
étymologie
Du latin praescribo.

verbe

prescrire \pʁɛs.kʁiʁ\ transitif conjugaison

  1. Ordonner ou marquer précisément ce qu’on veut qui soit fait.
    • Un capitulaire prescrit de ne contracter que des unions légitimes, car celles-là seules donnent des enfants capables de succéder. (Gabriel Lepointe, La Famille dans l’Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.113)
    • le 1er octobre 326, Constantin prescrivit de commuer en travaux forcés ad metalla les condamnations ad bestias et tarit de sa principale ressource le recrutement de la gladiature. (Jérôme Carcopino, La Vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire, Hachette, 1939, p.286.)
  2. (Spécialement) (Médecine) Ordonner la prise de remèdes.
    • En prescrivant des antibiotiques sophistiqués ou à large spectre, il cherche à « écraser une mouche avec un marteau », enrichit les laboratoires et contribue au pillage de la Sécurité sociale. (Fabien Gruhier, Onze docteurs au « banc d'essai », dans Le Nouvel observateur, n° 686 à 698, 1978, p. 66)
    • Mais ça c'est du Cialis©, on en prescrit aux mecs qui ont du mal à bander. Moi perso', je n'ai pas de souci de ce côté. Mais si je prends deux cachetons, une double dose, je peux rester en érection plus de trois heures, voire quatre sans aucun problème. (Stanislas Petrosky, Je m'appelle requiem et je t'..., Éditions Lajouanie, vol. 1, chap. 27)
  3. (juri) Acquérir par prescription.
    • Prescrire un héritage
    • Prescrire une dette
    • On ne peut prescrire le domaine des choses qui ne sont pas dans le commerce. (Code Nap. art 2226.)
    1. Il est aussi intransitif en ce sens.
      • On ne prescrit pas contre les mineurs.
      • Ceux qui possèdent pour autrui ne prescrivent jamais. (Code Nap. art. 2236.)
      • (Figuré) L’usage ne saurait prescrire contre la vérité, contre la justice, etc., L’usage ne saurait anéantir les droits de la vérité, de la justice, etc.

        se prescrire transitif

  4. Se perdre par prescription.
    • Dans la coutume de Bouillon, chapitre 23, article 11, les injures légères & proférées dans la chaleur de la colère, se prescrivent par trois jours, lesquels paisiblement écoulés, n’en sera reçue la poursuite, comme présumée être remise par charité chrétienne. (Supplément au Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique & bénéficiaire, mis en ordre par Joseph-Nicolas Guyot, t.15, Paris : Visse, 1786, p.389)
    • Toutes les actions civiles, tant réelles que personnelles, se prescrivent par cinq ans. (loi N°2008-561 du 7 juin 2008 portant réforme de la prescription civile).

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