profanation
étymologie
Du latin profanatio.

nom

SingulierPluriel
profanationprofanations

profanation \pʁɔ.fa.na.sjɔ̃\ féminin

  1. Action de profaner les choses sacrées ; irrévérence commise contre les choses sacrées.
    • En 1793 j'avais été nommé directeur du Musée des monuments français, et, comme tel, je fus présent à l'exhumation des cadavres de l'abbaye de Saint-Denis, […]. Je puis, après quarante ans, vous raconter les choses étranges qui ont signalé cette profanation. (Alexandre Dumas, ''Les Mille et Un Fantômes)
    • Le vol des choses consacrées à Dieu était un sacrilège, parce que ce vol renfermait une profanation de choses saintes : tel était le vol des calices, ciboires, reliques, images et même des troncs d'église. (Adolphe Chauveau & ‎Faustin Hélie, Théorie du Code pénal, Bruxelles : Imprimerie typographique belge, 1844, vol.3, p.40)
    • Mais pour que profanation il y ait, il faut que Dieu existe. S'il n'existait pas, à quoi bon blasphémer? (Olivia Gazalé, Je t'aime à la philo, Robert Laffont, Paris, 2012, p. 185)
  2. (Par extension) Abus qu’on fait des choses rares, précieuses, respectables.
    • La parole qu'il allait prendre lui semblait comme une profanation de ce qu'il y avait de pur et d'intime dans ses croyances politiques. (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
  3. (Figuré) Dégradation, avilissement par manque de respect.
    • La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n'égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l'action vient... (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p.44)

traductions


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