rétention
étymologie
Du latin retentio, dérivé de retinere (« retenir, arrêter »).

nom

SingulierPluriel
rétentionrétentions

rétention \ʁe.tɑ̃.sjɔ̃\ féminin

  1. Action de retenir.
    • La Garonne devenant divagante multiplie, à loisir, les « gaules » ou « gaures », c'est-à-dire ses bras, et les « îles », résultant de l’atterrissement des graviers vite envahis par la végétation spontanée et bientôt exhaussées par la rétention du limon. (Une histoire de la Garonne, sous la direction de Janine Garrisson-Estebe et de Marc Ferro, collection Des fleuves & des hommes, Paris : chez Ramsay, 1982, p. 408)
    • La mesure de la teneur en humidité d'un sol et la force de rétention de l'eau par celui-ci revêtent une grande importance pour l'aménagement des bassins versants et l'hydrologie. (H. Tschinkel, Mesure de la tension de l'eau dans le sol, Revue internationale des forts et des industries forestières, 1974, archives de la FAO)
    • Le 5 avril, des ossements humains et des effets personnels avaient été repêchés dans le bassin de rétention des eaux pluviales qui jouxte l'aire de repos de Crantenoy. (Alain Thiesse, Des ossements humains mais pas de crâne, Vosges Matin, 13 mai 2016)
  2. Réservation.
    • Clause de rétention sur des revenus. — La rétention des fruits.
  3. (Justice) Action qui a pour but de retenir, de conserver.
    • ''Arrêt de rétention: décision par laquelle une cause est retenue, conservée au rôle et en son rang, pour y être jugée sans aucun délai ni remise.
    • Droit de rétention, faculté accordée à certains créanciers de retenir la chose qui se trouve entre leurs mains, jusqu’au paiement de ce qui leur est dû.
    • Le droit de rétention est donc une sûreté réelle, puisque la chose retenue se trouve affectée à la garantie du créancier. (Ahmed Lourdjane, Le droit civil algérien: Volume 1, 1985)
  4. (Médecine) Accumulation d’un liquide destiné à être évacué par les conduits excréteurs ou dans le réservoir qui les accumule naturellement.
    • Rétention d’urine
    • Rétention, Maladie dans laquelle la vessie ne peut se débarrasser de l’urine qu’elle contient.
    • La rétention d'urine est l'impossibilité d'émettre naturellement par l'urètre partie ou totalité de l'urine contenue dans la vessie. (Félix Guyon, Lecons cliniques sur les maladies des voies urinaires: Volume 1, 1903)
  5. (psychol) Fait d’être tourné vers le passé.
    • Le mélancolique, dit-on, est tourné vers le passé, absorbé par lui, sans ouverture à l’avenir. Incapable de protension, il est tout en rétention, indéfiniment retenu dans un passé non dépassé. Le maniaque, au contraire, est tout en protension, incapable de rétention. (Henri Maldiney, Penser l'homme et la folie, Jérôme Millon, coll. « Krisis », Grenoble, 2007 (1re éd. 1991)) }{#if:{#if:| (OCLC {} ↗)}}, page 92}}
antonymes
traductions


Ce texte est extrait du Wiktionnaire et il est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 | Terms and conditions | Privacy policy 0.003
Dictionnaire Français