rage
étymologie
Du latin populaire rabia, altération (par changement de déclinaison) du latin rabies, au propre comme au figuré.

nom

SingulierPluriel
ragerages

rage \ʁaʒ\ féminin

  1. (Médecine) Maladie (nommée aussi hydrophobie) dont sont affectés les chiens, plus rarement les loups et les chats, et qui peut se communiquer aux autres animaux et même à l’être humain ; caractérisée par le besoin de mordre, par des convulsions et par une salivation propre à inoculer la maladie.
    • L’œuf pondu le vendredi saint préservait de la foudre, mangé il garantissait de la fièvre ou de la rage […]. (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
    • Quand une personne en mord une autre, on doit tout de suite penser à la rage : c’est pourquoi j'estimais qu'il serait prudent de les envoyer tous les deux chez ce M. Pasteur, qui avait guéri le berger Jupille dans mon livre de Leçons de Choses ; sinon leur vie risquerait de se terminer par une atroce bataille de vieillards enragés, dont on parlerait dans le journal. (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 63)
    • La rage. L’homme est infecté par la salive d’un animal enragé. Il est infecté s’il est mordu ou lorsque la salive de l’animal pénètre dans son sang par une blessure ou une égratignure. (Bill Forse, Christian Meyer, et al., [http://books.google.fr/books?id=hrXXP8uYo3oC&dq=isbn:0333588991 Que faire sans vétérinaire ?], Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 278)
  2. (exag) Crise douloureuse.
    • Rage de dents.
  3. Excès dans l’action.
    • Le vent, qui parfois mollissait, reprenait bientôt avec plus de rage, au milieu de grains de grêle et de neige. (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chap. 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 184)
  4. (Figuré) (Plus courant) Violent transport de dépit, de colère, de haine, de cruauté, etc.
    • Pendant qu’il se débondait avec rage dans un besoin d’évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
    • Il n’alla pas non plus de leur côté, parce qu’il sentait bouillonner au-dedans de lui un trop-plein de rage et d’appréhension, et qu’il éprouvait le besoin de tirer sur ces deux hommes. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 354 de l’éd. de 1921)
    • Il écume de rage. — Il a eu un violent accès de rage.
    • Il a passé sa rage sur le premier venu. — Il était au comble de la rage.
    • Il étouffait de rage. — Sa rage s’est calmée, s’est apaisée.
  5. (Figuré) (familier) Violente passion ; penchant outré ; goût excessif.
    • Cet homme a la rage du jeu.
    • Il a la rage de parler.
    • Il a la rage d’écrire, de faire des vers.

traductions
traductions
forme fléchie

rage \ʁaʒ\

  1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de rager.
  2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de rager.
    • Pris de désirs indépendants, Si l’un d’eux se décarapate, Le marchand, brutal, le prend dans Sa grosse patte, Et rejette au milieu du tas Cet être mou qui fait le brave… Lui, ça le met dans des états !… Il rage ; il bave !… (journal Le Rire, 1906)
  3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de rager.
  4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de rager.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de rager.



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