romanichel
étymologie
Du Romani Romani. Ce terme, désormais assez peu utilisé, avait souvent une connotation péjorative et signifie « homme de notre race » dans la langue de ce peuple (Romani = homme, tchel = peuple). Le terme Rom a été adopté par l’Union Romani International en 1974 afin d’éviter les désignations à connotation raciste.

adjectif

SingulierPluriel
Masculinromanichelromanichels
Fémininromanichelleromanichelles

romanichel \ʁɔ.ma.ni.ʃɛl\

  1. Dont l'aspect évoque celui des romanichels.
    • J’aimais les visites de Mme Saint-Alban, une femme encore belle, crépue de frisures naturelles qu’elle coiffait en bandeaux, tôt ébouriffés. Elle ressemblait à George Sand, et portait en tous ses mouvements une majesté romanichelle. (Colette, La maison de Claudine, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 8)

nom

SingulierPluriel
romanichelromanichels

romanichel \ʁɔ.ma.ni.ʃɛl\ masculin (pour une femme on dit : romanichelle)

  1. Personne appartenant aux peuplades nomades autrement désignées, selon les pays et les régions, sous le nom de bohémiens, tziganes, gitans, etc.
    • Le campement, vu d’un peu loin, avec les cabines recouvertes par la toile du ballon, ressemblait à un campement de romanichels, possesseurs d’une tente de dimensions exceptionnelles. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 270 de l’éd. de 1921)
    • Des romanichels, rencontrés sur la route, m’avaient offert, avec d’étincelants sourires et des regards de haine, de m’acheter mes cheveux. (Colette, La maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 25)
    • En entendant klaxonner devant sa porte, le directeur entrouvrit ses volets. Manifestement, il sortait de son lit. L’allure hétéroclite de notre chargement dut lui faire croire que nous étions des romanichels et il nous envoya au diable sans même nous dire au revoir avant de refermer ses volets. (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, page 157)
    • Il est hostile aux gens qui passent, les vagabonds, qu’il appelle traîne-bâton, traîne-savate, patassot, les forains qui sont des rabouins, des « romanichels », des « camp-volant » et jusqu’à une époque récente il n’apprécie guère les vacanciers, surtout si ce sont des Parigots. (Jean Defrasne, Les Comtois : le pays, l’histoire, l’esprit, Cabedita, 2002, page 102)

traductions


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