ronger son frein
étymologie
Cette expression date du XIIe siècle. Le cheval, lorsqu’il est forcé de se reposer alors qu’il trépigne d’impatience, ronge son frein, qui est ce qu’on appelle aujourd’hui le mors. voir ronger, frein

locution verbale

ronger son frein \ʁɔ̃.ʒe.sɔ̃.fʁɛ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de ronger)

  1. (propre) Mâcher le mors, en parlant d'un cheval.
    • Mon cheval, sellé et bridé, ronge son frein et piaffe à ma porte; mes effets encombrent le patio, ficelés et prêts à être chargés. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 26)
  2. (Figuré) (familier) Retenir, refouler en soi son impatience, son dépit, sa colère, en s’efforçant de n’en rien laisser éclater au-dehors.
    • En écoutant cet insolent discours, je rongeais mon frein.
    • Les mercenaires rongent leur frein avant l’assaut.
    • Il rongeait son frein, empressé et prudent, n’osant même pas sévir contre son fils Antoine qui affectait de rire bruyamment aux plaisanteries que l’oncle Honoré faisait sur son père (mais ce compte-là n’en serait pas moins réglé, tout n’était pas dit sur les traités de Westphalie). (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 134.)

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