séraphin
Voir aussi: Séraphin
étymologie
Du latin Seraphin, de l’hébreu שרף, via son pluriel שרפים.
(1933) Pour l’adjectif (et son substantif), du prénom d’un personnage fictif de la culture populaire québécoise, Séraphin Poudrier.

nom

SingulierPluriel
séraphinséraphins

séraphin \se.ʁa.fɛ̃\ masculin

  1. (religion) Esprit céleste de la première hiérarchie des anges.
    • Un séraphin, une fée, qui s’étaient enamourés naguère l’un de l’autre au chevet d’une jeune mourante. (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • L’étonnement éternel des Séraphins ou des Trônes à les voir se traîner ainsi dans la boue des siècles… (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, Joseph Victorion et Cie, 1906)
    • Afin d’en finir avec cette orfèvrerie symbolique, disons encore que […] la sarde évoque les Séraphins, la topaze les Chérubins, le jaspe les Trônes, la chrysolithe les Dominations, le saphir les Vertus, l’onyx les Puissances, le béryl les Principautés, le rubis les Archanges et l’émeraude les Anges. (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)

traductions
nom

SingulierPluriel
séraphinséraphins

séraphin \se.ʁa.fɛ̃\ masculin (pour une femme on dit : séraphine)

  1. (Québec) Avare, usurier.
    • Sans doute le signe le plus probant de l’emprise qu’exerce l’usurier Séraphin Poudrier sur les esprits se manifeste-t-il dans le langage, qui donne au mot « séraphin », en plus du sens d’un ange de la première hiérarchie, celui d’avare et d’usurier. (Paul Morency, Alphonse Desjardins et le catéchisme des Caisses populaires, Éditions du Septentrion, Sillery (QC), 2000)

adjectif

SingulierPluriel
Masculinséraphinséraphins
Fémininséraphineséraphines

séraphin \se.ʁa.fɛ̃\ (antonomase)

  1. (Québec) Avare, radin.
    • Mais ne comptez pas sur ses bidous : il est plus séraphin que Séraphin lui-même ! (Yves Beauchemin, Le Matou)

Séraphin
étymologie
De l’hébreu שׂרף, au pluriel שׂרפים, qui a aussi donné séraphim.
prénom

Séraphin \se.ʁa.fɛ̃\ masculin (pour une femme on dit : Séraphine)

  1. Prénom français peu courant en Europe, mais qui a connu une certaine popularité au Canada des XIXe et début XXe siècles.
    • Au Québec, l’usurier frappe l’imagination populaire avec la publication d’Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon en 1933. […] À la demande de Radio-Canada, l’auteur l’adapte pour la radio. Le 11 septembre 1939, les auditeurs de CBF entendent le premier épisode. […] Le dernier épisode est diffusé le 2 juin 1961. […] La « bonne fortune » de l’usurier Séraphin Poudrier ne s’arrête pas là. Le cinéma s’empare du personnage et un premier film, Un homme et son péché, le porte à l’écran en 1949 […] et à son tour la télévision lui donne un nouveau souffle avec la série des Belles histoires des pays d’en haut, qui tient l’affiche au petit écran durant quatorze ans. […] Sans doute le signe le plus probant de l’emprise qu’exerce l’usurier Séraphin Poudrier sur les esprits se manifeste-t-il dans le langage, qui donne au mot « séraphin », en plus du sens d’un ange de la première hiérarchie, celui d’avare et d’usurier. (Paul Morency, Alphonse Desjardins et le catéchisme des Caisses populaires, Éditions du Septentrion, Sillery (QC), 2000)

nom de famille

Séraphin \se.ʁa.fɛ̃\

  1. Patronyme français.



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