étymologie
- (ca. 1155) Du latin sacrificare « faire un acte sacré, rendre sacré ».
verbe
sacrifier
- (Religion) Offrir quelque chose à Dieu ou aux divinités, avec certaines cérémonies, pour leur rendre hommage.
- Sacrifier des victimes, un taureau, un agneau. — Abraham consentit à sacrifier son propre fils, pour obéir à Dieu.
- (Absolument) — Abraham alla sacrifier sur la montagne. — Les prêtres des Juifs avaient seuls le droit de sacrifier dans le temple.
- Socrate mourant demanda que l’on sacrifiât un coq à Esculape.
- (Figuré) Se conformer par faiblesse, par complaisance, par habitude.
- Les deux sœurs se casaient, plus ou moins confortablement mariées, et l'aînée, sacrifiant à la tradition, enfantait régulièrement deux fois tous les trois ans. (
Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 27) - C'est bien fait, beau travail, fit-il, je vois que vous avez sacrifié au rite de la petite communauté qui veut que l’intégration ici passe par la production jardinière, une sorte d’urbanité légumière, le raffinement horticole, […]. (Fabrice Lomon, Pendant que les champs brûlent, Éditions Le Manuscrit, 2012, p. 27)
- Les deux sœurs se casaient, plus ou moins confortablement mariées, et l'aînée, sacrifiant à la tradition, enfantait régulièrement deux fois tous les trois ans. (
- Abandonner volontairement quelque chose, y renoncer, pour l’amour de Dieu ou en considération d’une personne, d’une chose.
- Sacrifier à Dieu sa haine, son ressentiment, sa vengeance.
- Il a sacrifié ses intérêts à son ami. — J’ai tout sacrifié pour vous. — Il a sacrifié sa vie pour son pays.
- Perdre, délaisser, abandonner.
- Sacrifier une chose, une personne à une autre. — J’ai sacrifié mes plus légitimes ambitions à mon repos.
- Cet architecte sacrifie la solidité à l’élégance. — Il m’a sacrifié à mes pires ennemis.
- (Absolument) Rendre quelqu’un victime de quelque dessein ou de quelque intérêt.
- Les physiocrates paraissaient disposés à sacrifier les individus à l'utilité générale ; […] (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.III, Les préjugés contre la violence, 1908, p.140-141)
- On a sacrifié ce subalterne pour sauver l’honneur d’un homme puissant.
- On a sacrifié inutilement les meilleures troupes.
- (Figuré) Employer, utiliser ce qui nous est précieux.
- Sacrifier tout son temps, tout son loisir à quelque chose.
- Sacrifier son repos, son bonheur, etc., à celui d’un autre.
- Sacrifier tout à sa passion, à son ambition, à sa vengeance, etc. — Sacrifier quelqu’un à son ambition, à son ressentiment, etc.
- (pronominal) Se dévouer à quelqu’un ou quelque chose sans réserve ; souffrir tout pour son service, pour l’amour de lui.
- De toute évidence, il était humainement impossible que l’escadre américaine de l’Atlantique pût vaincre les Allemands ; […]. Son devoir, donc, n’était pas de vaincre, mais de se sacrifier, le plus sévère devoir au monde. (
H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 176 de l’éd. de 1921)
- De toute évidence, il était humainement impossible que l’escadre américaine de l’Atlantique pût vaincre les Allemands ; […]. Son devoir, donc, n’était pas de vaincre, mais de se sacrifier, le plus sévère devoir au monde. (
- anglais : sacrifice
- espagnol : sacrificar
- italien : sacrificare
- allemand : erbieten, opfern, sich erbieten
- anglais : sacrifice, offer, offer up
- espagnol : sacrificar, ofrendar
- italien : offrire
- portugais : imolar, ofertar, sacrificar
- russe : жертвовать
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