sans aveu
étymologie
De sans et aveu.

locution adjectivale

sans aveu \sɑ̃.z‿avø\

  1. (histoire) (Moyen Âge) Celui qui, n’ayant point été reconnu pour vassal par un seigneur, ne pouvait réclamer sa protection.
  2. (vieilli)
    1. Celui que personne ne veut reconnaître, homme qui n’a ni feu ni lieu.
      • On ramassa tout ce qu'il y avait de misérables et de gens sans aveu pour en faire des ensevelisseurs. (Alexandre Dumas, Le comte de Moret (Le sphinx rouge), 1865, IV, 16)
    2. (Par extension) Se dit d’un homme aux activités et revenus ignobles, inavouables ; sans foi ni loi.
      • C’est ainsi que Berthe Méténier devint fille publique et que Maurice devint un individu sans aveu. (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 81)
      • Procurateur à la main lourde, Pilate n’apprécie pas du tout ce Jésus qui déambule du nord au sud de la Palestine et de l’est à l’ouest, en prêchant une doctrine et un royaume qui n’ont pas leur place en l’ordre romain, et surtout en traînant derrière lui, en cette manie ambulatoire, une foule de gens sans aveu, où se dissimulent de nombreux meurtriers zélotes. (Robert Ambelain, Jésus ou le mortel secret des Templiers, Éditions Robert Laffont, Paris, 1970, page 260)



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