se retrancher
étymologie
voir retrancher.

locution verbale

se retrancher \sə ʁə.tʁɑ̃.ʃe\ pronominal

  1. (Figuré) Se mettre dans une position de défense.
    • C'est à Rambervillers que Charles IV, duc de Lorraine, se retrancha en 1635, et arrêta l'armée française commandée par le maréchal de la Force. (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
    • Il revit son entrée dans Paris, [...] sa réception chez le maréchal d'Ancre, l'entrée silencieuse des spadassins, la bataille enragée, la fuite éperdue dans un escalier puis dans un couloir au fond duquel il s'était retranché derrière une porte fermée à clef. (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, coll. « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Il se retranche dans un silence mystérieux.
  2. (vieilli) Se restreindre, se réduire.
    • Il voyait autrefois beaucoup de monde, il s’est retranché à ne recevoir que peu de personnes.
    • Il s’est retranché à la moitié de sa dépense.
  3. (vieilli) Faire des économie#fr|économies.
    • Et au lieu que vous travaillez à entretenir dans les hommes l’ambition, qui fait qu’on n’a jamais de superflu, et l’avarice, qui refuse d’en donner quand on en aurait, les saints ont travaillé au contraire à porter les hommes à donner leur superflu, et à leur faire connaître qu’ils en auront beaucoup, s’ils le mesurent non par la cupidité, qui ne souffre point de bornes, mais par la piété, qui "est ingénieuse à" se retrancher pour avoir de quoi se répandre dans l’exercice de la charité. (Pascal, Provinciales, Lettre XII)

traductions
  • espagnol : atrincherarse



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