serviteur
étymologie
(ca. 1050) Emprunt au bas latin servitor (« serviteur de Dieu  »), mot attesté vers 530 formé sur servitum, supin de servire, lui-même dérivé de servus (« esclave »). Le terme aurait d’abord signifié « gardien de troupeau », d’où son origine indo-européenne présumée ser-u-o-, aussi source du latin servare (« préserver, conserver »)

nom

SingulierPluriel
serviteurserviteurs

serviteur \sɛʁ.vi.tœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : serviteuse)

  1. (Littéraire) Celui qui est au service d’une personne ou d’une collectivité.
    • Un fidèle serviteur de l’État. — Ce roi sut récompenser ses zélés serviteurs.
    • Un grand serviteur de Dieu, est un homme d’une grande piété, d’une grande charité, uniquement occupé de la prière et des bonnes œuvres.
  2. (En particulier) (Vieilli) Domestique.
    • Et ces costumes, ils se trouvaient étendus dans les séchoirs, numérotés par habilleuses, car on leur donnait aussi des serviteurs pour s’en vêtir ! — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 179)
    • Devoirs des serviteurs envers leurs maîtres.
    • Maîtres et serviteurs, tous mangeaient à la même table.
    • Le témoin devra déclarer s’il est parent, allié ou serviteur de l’une des parties. Note : on se sert plus communément du mot Domestique mais, en termes de l’Écriture et aussi dans le style soutenu, on emploie toujours le mot Serviteur.
    • Heureux le serviteur que son maître trouvera veillant !
  3. Celui qui se dévoue avec attachement.
    • Du Paty l’a compris et, connaissant par expérience l’implacabilité du criminel aux abois, il se voit abandonné sans recours à toutes les puissances du mal dont il fut le serviteur, […]. — (Georges Clemenceau, Au Cherche-Midi dans L'Aurore, 3 juin 1899 - En réunion dans Justice militaire, Stock, 1901, page 98)
    • J’ai toujours été serviteur de votre père, de votre famille.
    • Je suis votre ami et votre serviteur.
  4. Formule de politesse dont on se servait pour finir les lettres et qui est aujourd’hui peu usitée.
    • Votre serviteur,
    • Votre très humble et très obéissant serviteur,
  5. Formule de politesse dont on se servait en saluant quelqu’un.
    • Serviteur, monsieur.
      Bonjour, monsieur.
      — (Alphonse Allais, À se tordre, 1891)
    • Serviteur. — (René Goscinny, Strapontin et le gorille, 1962, réédition Le Lombard, 1998, page 144)
    • Je suis votre serviteur ou, elliptiquement,
    • Votre serviteur,
  6. (Ironique) (Familier) Je suis votre serviteur, je suis son serviteur se dit à quelqu’un ou de quelqu’un pour marquer que l’on refuse ce qu’il demande ou ce qu’il propose, ou que l’on n’est point du même avis.
    • Vous me demandez telle chose, je suis votre serviteur.
    • On peut aussi l'exprimer de manière elliptique :
      • Serviteur, Je n’en veux rien faire, je n’en ferai rien.
      • Il réclame des excuses ?
        Serviteur !''
  7. Ustensile servant à présenter des mets composé d’un ou plusieurs plateaux circulaires superposés et reliés autour d’un pied.
  8. (Côte d’Ivoire) (Niger) (Tchad) (Sénégal) Serveur, garçon de café
  9. (Côte d’Ivoire) Captif, à l’époque coloniale.
  10. Objet servant à ranger les accessoires de cheminée.
synonymes antonymes
traductions
traductions
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