sophisme
étymologie
Du latin sophisma, lui-même emprunté au grec ancien σόφισμα.

nom

SingulierPluriel
sophismesophismes

sophisme \sɔ.fism\ masculin

  1. (Rhétorique) Raisonnement qui n’est logique ou vrai qu’en apparence, mais qui est délibérément conçu pour tromper ou faire illusion.
    • […] le sophisme du progrès et l'illusion de croire à l'avenir de l'homme ! (Pierre-Henri Simon, Pour un garçon de 20 ans, 1967)
    • Dans ce point de vue, on apercevra que les raisonnements que l’on vient d’exposer ne sont que des sophismes frivoles, ou un badinage de l’esprit, fort déplacé dans l’examen d’une matière si importante. (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
    • Le sophisme que je combats dans cet écrit est d’autant plus dangereux, appliqué aux travaux publics, qu’il sert à justifier les entreprises et les prodigalités les plus folles. Quand un chemin de fer ou un pont ont une utilité réelle, il suffit d’invoquer cette utilité. Mais si on ne le peut, que fait-on ? On a recours à cette mystification : « Il faut procurer de l’ouvrage aux ouvriers. » (Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, 1850)
    • Ce caractère de nécessité historique donne au mouvement antipatriotique actuel une force qu'on chercherait vainement à dissimuler au moyen de sophismes. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p.153)
    • Ces docteurs confondent, par un grossier sophisme, un idéal qui, en tant que non changeant, peut par pure métaphore être qualifié de mort, avec les hommes, les êtres charnels qui embrassent cet idéal, lesquels, en cet embrassement, peuvent être si peu morts qu’ils se battront avec acharnement pour le défendre.(Julien Benda, La trahison des clercs : Appendice des valeurs cléricales, 1927, éd. 1946)
    • J'avais dénoué cent fois ce sophisme, en montrant que le ressort des guerres n'était pas tant l'intérêt que l'honneur ; chose bien aisée à comprendre pour des hommes qui présen­tement risquaient tout, avec une faible chance de gagner, et de gagner fort peu. (Alain, Souvenirs de guerre, page 215, Hartmann, 1937)
  2. (courant) Tout raisonnement logique ou vrai qu’en apparence, qu'il soit exprimé avec bonne foi (paralogisme) ou dans le but de tromper (vrai sophisme).

traductions


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