soupe
étymologie
nom
traductions
forme fléchie
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étymologie
- Du latin tardif suppa, sens que le mot avait jusqu’au XVIe siècle et que l’on retrouve dans des expressions archaïques comme « tailler la soupe », « tremper la soupe » ou « trempé comme une soupe ») vers le XIVe siècle, par métonymie, le sens dérive vers « potage avec des tranches de pain ou des morceaux solides », puis, par extension « tout type de potage » et devenir synonyme de repas. Le latin a été emprunté à l'ancien bas vieux-francique soppa « bouillon » voir sop, « bouillon, sauce », zuipen, « boire » en néerlandais, saufen, « boire » en allemand, to sup, to sip en anglais.
nom
Singulier Pluriel soupe soupes
soupe
- (Désuet) Pain que l’on trempe dans le potage.
- (Cuisine) Potage dans lequel on trempe du pain et qu’on sert au commencement du repas.
- Il trempait son pain dans sa soupe et il en mordait d’énormes bouchées, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 246 de l’édition de 1921)
- ''On peut dire que ce fut le lendemain matin seulement, lorsque, au réveil, il se trouva seul chez lui, que le père Turpin s’aperçut que sa femme était morte.
Ce ne fut pas, comme on pourrait le croire, parce qu'il dut préparer sa soupe lui-même. Non. Il la mit au feu, elle bouillit, il la trempa : cela ne faisait pas un gros travail. (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville'', 1910, réédition Plein Chant, page 80) - Le dîner se composait d’une soupe copieuse, d’un bon bouilli et d’une entrée suffisante pour huit personnes. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- Cuillère en avant, il plongeait dans la soupe de midi qu’à la mode germanique le docteur lui offrait et il donnait de la tête dans son assiette. — (Paul Morand, L'Homme pressé (roman), 1941)
- ''Le repas de midi se prenait dans une ancienne grange dont la fraîcheur paraissait délicieuse. On nous apporta de la soupe, et je tâchai de cacher ma surprise, mais Lucie, ma voisine, dut la deviner et me lança :
– C’est la coutume ici, même en plein été. Tu verras, ça aide à mieux supporter la chaleur. (Philippe Delerm, Quiproquo'', nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 28)
- (Par extension) Tout type de potage.
- […] et les libations en l'honneur du brave Coignet furent multipliées pendant toute l'après-midi. Le soir, on mangea la soupe à la jacobine; puis on vagua toute la nuit dans les promenades d'Auxerre. — (Anonyme, Notice, sur Les Cahiers de Capitaine Coignet, dans Les Veillées populaires, n° 2, le 23 novembre 1899, Paris : Librairie Hachette, page 2)
- Rappelons seulement que la harira, soupe marocaine très spécifique est, quand elle est réussie, un chef-d’œuvre de l'ingéniosité des femmes de cette contrée. — (ʻĀʼishah Bilʻarabī, Corps au féminin, Éditions le Fennec, 1991, page 7)
- Je vis de bonne soupe et non de beau langage. Vaugelas n’apprend point à bien faire un potage […] — (Molière, Les Femmes savantes (1672))
- (Familier) (Par extension) Repas.
- À la soupe !
- (sports d’hiver) (Sens figuré) Neige gorgée d’eau.
- En bas des pistes, c’était plutôt de la soupe, mais on avait beau temps.
- (Péjoratif) Ensemble de mots dits ou écrits de façon incompréhensible.
- [L’étude] peut certes être interprétée de façon intéressée, permettant à d’aucuns conseils, en permanence connectés à Wall Street, de servir une soupe technophile et délicieusement dérégulée à leurs multinationales clientes. — (Ariel, Kyrou, Le numérique creuse-t-il vraiment la tombe de l’emploi ? ↗, Uzbek & Rica le 31 mars 2017)
- (Péjoratif) (musique) Morceau de musique trop commercial et simpliste.
- (Par extension) (Péjoratif) (télévision) Programmation télévisuelle (feuilleton, téléfilm, journal, jeux, etc.) bas de gamme à visée commerciale explicite qui tente de s’aligner sur le plus large public possible.
- (Péjoratif) Production intellectuelle, considérée comme une marchandise.
- ''Il écrivait aussi, et répétait désormais à qui voulait l’entendre qu’un livre vendu à plus de trois mille exemplaires était une infamie.
Tout cela oui, mais autre chose. Le principe même de la promotion. Comme une salissure. Aller vendre sa soupe. Finalement, ce n’était pas autre chose. Ne plus écrire, mais devenir une espèce de commis voyageur de son écriture. (Philippe Delerm, La bulle de Tiepolo'', Gallimard, 2005, collection Folio, pages 66-67)
- ''Il écrivait aussi, et répétait désormais à qui voulait l’entendre qu’un livre vendu à plus de trois mille exemplaires était une infamie.
forme fléchie
soupe
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de souper.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de souper.
- Eh bien ! dit Léon en rentrant, ma chère enfant, vous viendrez chez Carabine, ce soir, n’est-ce-pas ? on y soupe, on y lansquenette. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de souper.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de souper.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de souper.
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