stoïcien
étymologie
Composé de stoïque et -ien.

adjectif

SingulierPluriel
Masculinstoïcienstoïciens
Fémininstoïciennestoïciennes

stoïcien \stɔ.i.sjɛ̃\

  1. Qui est en lien la doctrine philosophique du Portique.
    • Fils d’esclave et esclave lui-même, Épictète a été l’élève du philosophe stoïcien Musonius Rufus. Un jour que son propriétaire, Épaphrodite, lui écrasait la jambe dans un appareil de torture, Épictète lui aurait dit : « Tu vas la casser ». La fracture survint et Épictète se contenta d’ajouter sur un ton égal : « Je te l’avais bien dit ». (Philippe Ségur) Référence nécessaire
  2. Qui appartient à cette doctrine philosophique.
    • Tubero était un adepte de la doctrine stoïcienne. Il agit conformément à ses principe, fit les choses simplement […] Mal lui en prit : il lui en coûta sa préture. (Gustave Bloch, La République romaine, Flammarion, 1913)
    • Converti jeune au christianisme, Bardesane, philosophe syriaque de la fin du IIe siècle […] Il apprenait à ses disciples, à la manière socratique, une philosophie stoïcienne axée sur le problème du destin. Il soutenait que l’homme jouit d’un libre arbitre et qu’il se doit d’échapper à la puissance des astres. (Résumé de « Bardesane d’Édesse, philosophe stoïcien » de Javier Teixidor, 2003)

nom

SingulierPluriel
stoïcienstoïciens

stoïcien \stɔ.i.sjɛ̃\ masculin

  1. Individu qui se rattache à la philosophie stoïcienne.
    • Que les stoïciens jouissent tant qu’ils voudront de leur sage imaginaire; qu’ils l’aiment tout à leur guise, ils n’ont point à craindre de rivaux; mais qu’il aillent habiter avec lui la république de Platon, le royaume des Idées, ou les jardins de Tantale. {{source|
    • L’expérience nous a, en effet, prouvé malheureusement que les enseignements que les historiens des idées nomment des enseignements très élevés, restent d’ordinaire sans efficacité. Cela avait été évident pour les stoïciens ; cela n’a pas été moins remarquable pour le kantisme […] (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. VI, La Moralité de la violence, 1908, p. 297)
    • Le texte exact de Platon est : « Dans l'ordre des vertus, la sagesse est la première; la tempérance vient ensuite; le courage occupe la dernière place. » Platon entend ici par courage (…) l'aptitude de l'homme à affronter la mort. Il semble bien qu'il n'eût pas davantage donné le premier rang au courage en tant que force d'âme, en tant que raidissement contre le malheur, comme le feront les stoïciens ; […]. (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, p.205, note 1)
    • On s’aperçoit que les épicuriens était d'une grande culture ; ils n'étaient absolument pas les rustres que les stoïciens aimaient à décrire, ces fameux « pourceaux d’Épicure » comme on a dit pour les discréditer. (Iegor Gran, Entretien avec Daniel Delattre, papyrologue : « Avec la technologie, on a l'impression de comprimer le temps », dans Charlie hebdo n°1240 du 27 avril 2016, page 15)
  2. (Par extension) Homme courageux, exigeant envers lui-même, insensible à la souffrance.
    • C’est un vrai stoïcien, qui a souffert en stoïcien.



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