substance
étymologie
Du latin substantia.

nom

SingulierPluriel
substancesubstances

substance \syp.stɑ̃s\ féminin

  1. (philosophie) Ce qui subsiste par soi-même, indépendamment de tout accident.
    • Je lui apprendrai, dit le docteur, les huit parties d’oraison, la dialectique, l’astrologie, la démonomanie, ce que c’est que la substance et l’accident, l’abstrait et le concret, les monades et l’harmonie préétablie. (Voltaire, Zadig, VI. Le ministre, 1748)
    • Descartes a donné trois démonstrations de l’existence de Dieu. 1° J’ai en moi l’idée de Dieu. Par le nom de Dieu, j’entends une substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute-connaissante et toute-puissante. (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
    • D’après Spinoza, il n’existe qu’une substance unique, dont tous les êtres sont des modes.
  2. (sciences) Toute sorte de matière.
    • Au niveau du siège du dépôt tuberculeux, le périoste se détache de l’os , s’injecte , s’enflamme et fournit de l’exsudation plastique , qui peut s’organiser en substance osseuse. (Pierre-J. Haan, Abrégé de pathologie chirurgicale, 1863, page 77)
    • Les poils de chèvre diffèrent de la laine du mouton par des cellules de surface externe qui sont un peu moins ou peu saillantes et par des stries de leur substance propre qui, au contraire, sont très apparentes. (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
    • Celui qui veut vendre un cheval atteint d’épilepsie n’en peut pas dissimuler les accès à son gré à moins qu’il ne puisse les retarder ou les modérer par la vertu de substances médicamenteuses : le bromure de potassium par exemple. (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
  3. Ce qu’il y a de meilleur, de plus succulent, de plus nourrissant en quelque chose.
    • Les arbres, les plantes attirent la substance de la terre.
    • Il n’y a guère de substance dans ces sortes d’aliments.
    • Le bouillon a pris toute la substance de cette viande.
  4. (Figuré) Ce qu’il y a d’essentiel dans un discours, dans un écrit, dans une affaire, etc.
    • (Acte notarié). La preuve testimoniale n'est pas admissible contre les énonciations d'un acte notarié relatives à sa substance , aux dispositions qu'il contient, aux formes et solennités qu'il constate avoir été observées.Les codes annotés de Sirey », édition entièrement refondue par P. Gilbert, tome 1 : Code Civil, Paris : chez De Cosse & N. Delamotte, 1847, p. 613)
    • Certains « on dit » circulent, s’amplifient, se font écho à eux-mêmes indéfiniment, sans avoir cependant de substance réelle. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Il y a beaucoup de paroles et peu de substance dans ce discours, dans ce livre : Il y a beaucoup de verbiage et peu d’idées.
      — Je n’ai pu retenir tout ce qu’il a dit, mais je vous en rapporterai, je vous en dirai la substance.
    • Par conséquent, même dans les rares cas où l’approbation de la cour FISA est nécessaire pour cibler les communications d’un individu, la procédure ressemble plus à une pantomime dénuée de substance qu’à un contrôle véritablement significatif qui s’exercerait sur la NSA. (Glenn Greenwald traduit par Johan-Frédérik Hel Guedj, Nulle part où se cacher, Éditions Jean-Claude Lattès, 2014, ISBN 978-2-7096-4615-4)

traductions
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