substitution
étymologie
Du latin substitutio.

nom

SingulierPluriel
substitutionsubstitutions

substitution \syb.sti.ty.sjɔ̃\ féminin

  1. Action de substituer, de remplacer une personne ou une chose à la place d’une autre.
    • La veulerie des hommes de ce temps fut si grande que parfois la substitution du nouveau personnel à l'ancien prenait des allures bouffonnes. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, p.237)
    • Ensuite celle-là n'est qu'une substitution de termes, car entre l’innéité et la primordialité, il n'y a pas de différence pratique, et les adversaires de l'une sont nécessairement ceux de l'autre aussi. (Jacques Matter, ''La morale ou la philosophie des mœurs, page 56, 1860)
    • Il n'en demeure pas moins que la substitution des archives judiciaires aux archives notariales amène un changement de tonalité dans l'éclairage : à une vision « lisse » se substitue une vision « rugueuse » des relations sociales. (Julie Claustre, Dans les geôles du roi: l'emprisonnement pour dette à Paris à la fin du Moyen Âge, Paris : Publications de la Sorbonne, 2007, page 79)
  2. (Spécialement)(chimie) Remplacement d’un atome ou d'un radical par un autre dans une molécule.
    • Le formène est surtout intéressant par les dérivés de substitution qu'il forme avec les halogènes Cl, Br, I. (Cousin & Serres, ''Chimie, physique, mécanique et métallurgie dentaires, 1911)
  3. (juri) Disposition par laquelle on appelle à sa succession un ou plusieurs héritiers successivement, après celui qu’on a institué, de manière que celui-ci ne peut aliéner les biens sujets à la substitution.
    • Dans le même souci de protection du lignage, le père pouvait cependant, s'il se méfiait de ses enfants, les obliger à conserver le patrimoine pour leurs propres enfants : c'est la substitution si répandue dans notre ancien régime. (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.205)
    • Extrêmement fréquent suivant les pratiques nobles est en Forez aux XVIIe et XVIIIe siècles l’usage des substitutions, qui prolonge une tradition bien ancrée dès la période médiévale. (Josette Garnier, Bourgeoisie et propriété immobilière en Forez aux XVIIe et XVIIIe siècles, Centre d’études foréziennes, 1982, page 311.)

traductions


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