surrection
étymologie
(XIXe siècle) Du latin surrectio, variante orthographique de subrectio (« érection, résurrection ») composé sur la racine rectus (« droit ») avec le préfixe sub-.
surreccion (et ses variantes orthographiques) existait au moyen âge avec le sens « résurrection de Jésus-Christ » mais n’est pas attesté entre le le xvie et la fin du xixe siècle[1]. Le français moderne est donc un emprunt de la même source.

nom

SingulierPluriel
surrectionsurrections

surrection \sy.ʁɛk.sjɔ̃\ féminin

  1. (philosophie) (Littérature) Surgissement, émergence, surgir de soi-même.
    • Peindre l’homme comme il est vraiment : non pas comme l’ébauche d’une subjectivité absolue, mais comme surrection, lumière au sommet de cet incroyable arrangement qu’est un corps humain. (Frédéric Jacquet, Naître du monde et naître au monde, Merleau-Ponty / Patočka , p. 62, lire en ligne)
    • Ils ne sont plus prostrés dans leur incompréhension, ils vont faire mouvement de surrection et de retournement, ils ont trouvé leur raison de vivre. (Bruno Chenu, Disciples d'Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, p. 81)
  2. (Géologie) Élévation des roches profondes et métamorphisées de la lithosphère océanique subduite pour former une montagne.
    • […], de même l’Espagne et le Portugal. Cette dernière péninsule a été isolée du reste de l’Europe par la surrection de la chaîne des Pyrénées. (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.68)
    • La surrection explique que l’on retrouve des ophiolites (jadéites+grenat), au sommet des certaines montagnes comme les Alpes.



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