timbre
étymologie
Du moyen français timbre, de l’ancien français tinbre, altération d’une forme timbne, du latin tympanum (voir tympan), du grec ancien τύμπανον.
(1170) « tambour en usage au Moyen Âge ».
« cloche immobile frappée par un marteau ».
« calotte de métal qui frappée par un petit marteau ou un vibreur, joue le rôle de sonnette ».

nom

SingulierPluriel
timbretimbres

timbre \tɛ̃bʁ\ masculin

  1. cloche#fr|Cloche immobile qui est frappée par un marteau placé le plus souvent en dehors.
    • Puis, brusquement, il fit un pas vers sa table où se trouvaient un timbre et un marteau. (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, coll. « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • … six heures sonnèrent tandis qu’il était là; au dernier coup du timbre j’entendis le même bruit et je revis mon chat. (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes - Le Chat, l’huissier et le squelette,)
    • Sur cette table, un timbre électrique, si vous avez besoin de quelqu’un, vous n’avez qu’à sonner ! (Georges Feydeau, Un fil à la patte, 1894)
  2. (Figuré) (familier) Tête, de quelqu’un d’un peu fou.
    • Il a le timbre fêlé.
  3. Corde à boyau mise en double au-dessous de la caisse d’un tambour pour le faire mieux résonner.
  4. sonorité#fr|Sonorité d’un instrument ou de la voix.
    • La voix de cette charmante enfant, […], avait gagné la plus précieuse flexibilité à l’étude de trois langues. Cet avantage est encore rehaussé par un timbre à la fois suave et frais qui frappe autant le cœur que l’oreille. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Il sollicita le garçon d’un timbre retentissant, en cognant bruyamment ses vastes pattes. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 11)
    • Un cheval ronflait doucement, du côté des écuries. Biyanga : il reconnut le timbre grave et guttural de l’étalon. (Karen Wood, Diamond Spirit, vol.2 : L’esprit du cheval sauvage, traduit par Sylvie Del Cotto, Fleurus, 2014, chap.2)
    • Quand ils parlaient, leur voix était trouble et fausse, cherchait son véritable timbre et ne le trouvait pas. (Jules Supervielle, Le Voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 120.)
  5. (Phonétique) Qualité acoustique des voyelles résultant du renforcement et de l'audibilité de certaines harmoniques lors du passage de l'onde sonore à travers les différentes cavités du chenal phonatoire.
    • Timbre oral, nasal, aigu, grave ; timbre ouvert, fermé.
    • Dans toutes les questions touchant l'acoustique, et, en particulier, le timbre des voyelles françaises d'après la prononciation parisienne, nul n'est plus averti que M. Robert de Souza. (Henri Bremond, La Poésie pure, 1926, p. 11)
  6. Indication d’un air connu sur lequel est composée une chanson.
    • Mettre les timbres aux couplets d’un vaudeville.
  7. Marque imprimée sur le papier dont la loi oblige à se servir pour certaines écritures ou pour certaines impressions.
    • La loi sur le timbre.
    • L’impôt du timbre.
  8. Petit morceau de papier, vignette portant une effigie, une allégorie, un emblème et qui sert soit à remplacer la marque imprimée sur le papier, soit à divers autres usages.
    • Timbre fiscal.
    • Timbre-poste.
  9. (En particulier) Petit morceau de papier portant l’effigie du souverain, ou une autre marque, et qui sert à l’affranchissement des lettres envoyées par la poste.
    • D’abord, il lui a dit son goût pour les jeans 501 qu’il porte été hiver avec des T-shirts blancs et des Santiags qu’il collectionne comme d’autres, les timbres. (Solène Vosse, Le T-shirt blanc : Meetoc-réel, Éditions Le Manuscrit, 2009, page 31)
  10. Marque particulière que chaque bureau des postes imprime sur les lettres qu’il fait partir, pour indiquer le lieu et le jour du départ, et sur celles qu’il reçoit, pour constater le jour de leur arrivée.
    • Le timbre de cette lettre est de Lyon.
    • Et elle, n’avait-elle pas écrit la lettre avant qu’il fût arrivé ? Elle aurait dû regarder la date du timbre. (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. VIII, Gallimard, 1937)
  11. Marque d’une administration, d’une maison de commerce, etc.
    • Un gardien dont le rôle était de donner aux croque-morts décharge, sur un registre, des cercueils qu'il avait comptés et vu inhumer, signa le livre et apposa son timbre en marge. (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Ce livre porte le timbre de telle bibliothèque.
    • Les demandes sont adressées au nom des ministres et sous leur timbre au Conseil d’État, par les soins du SGG, après accord du Premier ministre. (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État (France), Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8)
  12. (Par extension) Instrument qui sert à imprimer cette marque.
    1. Timbre sec : cachet gravé en relief dans du métal, qui imprime sa marque en creux dans le papier par une forte pression.
    2. Timbre humide : cachet gravé en relief dans du métal ou du caoutchouc, que l'on enduit d'encre pour ensuite s'en servir pour imprimer sa marque.
    • Un timbre de cuivre, de caoutchouc.
  13. (Archéologie) Calotte d’un casque. Tymbon.
  14. (Héraldique) Ensemble des pièces (casque, couronne, toque, mortier, etc.) que l'on met au dessus d'un écu pour donner les qualités et le rang dans la hiérarchie sociale de son propriétaire.
    • J’offris de le tirer de peine à l’aide de ma science du blason, et je lui fis, vous pouvez m’en croire, des armoiries impayables. Il y avait une tête de nègre tirant la langue, deux brochettes de goujons, trois canards, et un cochon de Siam; le tout en champ d’azur avec timbre et cimier. (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
  15. Pression maximale de vapeur que peut supporter une chaudière en fonctionnement normal, sans que cette dernière ne subisse de dommage, ou de détérioration.
    • Le timbre de cette locomotive est de 12,6 kg/cm².
  16. Abreuvoir monolithique, taillé dans un bloc de pierre.
    • timbre se dit aussi d’une grande pierre creuse dans laquelle on jette de l’eau pour abreuver les chevaux, les bestiaux. (Dictionnaire universel François et Latin, volume 5, Gandouin, 1732, page 220)
  17. Grand évier, plonge.
    1. (Désuet) Timbre à glace : ancienne glacière, composée d'un bac, d'un bassin rempli de glace dans lequel on mettait des provisions au frais.
      • Tenez le gâteau 25 minutes dans le timbre à glace. Enfin, dressez-le sur un plat à gâteau garni d'une serviette ou sur un plateau de bois recouvert de papier. Remarque : le timbre à glace était, à la fin du XVIIIe siècle et encore à l'époque de Marie Henriette Chrétien, une sorte de glacière destinée à la conservation des aliments. (Myriam Esser-Simons, Balade culinaire à travers les siècles illustrée de nombreuses recettes, tome 6, éd. Édilivre, 2019)
    2. Timbre d'office : petit meuble avec un bac sur le dessus, servant à laver les verre et l'argenterie.

traductions
traductions
  • allemand : Klang masculin

forme fléchie

timbre \tɛ̃bʁ\

  1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de timbrer.
  2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de timbrer.
  3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de timbrer.
  4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de timbrer.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de timbrer.



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