tiser
étymologie
(sens 1) voir tison

verbe

tiser \ti.ze\ transitif conjugaison

  1. (arts) (vieux) Introduire du combustible dans un four de fusion.
    • Mais si dans les verreries à charbon, l’on tisoit pour garantir le verre de venir ambité, la poussière du charbon tomberoit sur le verre ; elle le feroit bouillir, & les bouillons ou petites vessies occasionnées de cette manière, gâteroient les marchandises ; & d’un autre côté, si l’on n’étoit pas assidu à tiser, le verre viendroit ambité. (« VERRERIE », dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, dirigée par safesubst et Jean le Rond d'Alembert, 1re éd., tome 17, 1751 , p. 107)
    • […], et il serait à préférer qu'on le construisît ainsi que le fourneau d'une forme carrée plutôt que ronde; cette disposition convient mieux pour l'ajustement dans les douves de la chaudière ; le feu est plus facile à tiser et à gouverner ; […]. (R. O'Reilly, « Description d'un Alambic avec des Chaudières de bois pour économiser le combustible, ainsi que d'un appareil distillatoire pour rectifier l'esprit-de-vin (alcool) » , dans les Annales des arts et manufactures ou mémoires technologiques, tome 5, Paris : Imprimerie des Annales, s.d., p. 142)
    • La méthode de tiser le feu , en se servant de landiers, procure une infinité d'avantages dont voici les principaux. (Abbé Rozier, Observations sur la physique, sur l'histoire naturelle et sur les arts, tome 20, Paris : au bureau du Journal de Physique, 1782, p. 187)
  2. (argot) Boire de l’alcool.
    • Avant de remonter au front : « Les vieux cons de fachos comme vous, ils tisent de l’alcool et jouent aux boules ! Leurs enfants, ils font pareil! Nous, nos pères, tu ne les trouve pas dans les cafés ... » (Christian Duplan, Mon village à l'heure Le Pen, Éditions du Seuil, 2003, p. 193)
    • S'il n'y a pas de « chouille », on peut décider d'aller « tiser » : se réunir chez l'un, apporter des bouteilles, boire, discuter, écouter de la musique. On dit d'ailleurs la « tise » pour l'alcool. Différence avec la chouille : quand on tise, on boit, « mais le but n'est pas de finir bourré », précise Ingrid. (Marc Mahuzier, « Les jeunes et l'alcool : comment ils en parlent », màj le 27/09/2013, sur le site d'Ouest-France (www.ouest-france.fr))
    • On traîne, on tise, on cherche à vivre des histoires fantastiques. (Orelsan, Sous influence)



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