tonner
étymologie
Du latin tonare.

verbe

tonner \tɔ.ne\ intransitif conjugaison

  1. Faire éclater le tonnerre.
    • (surtout) (impersonnel) — Il n’a fait qu’éclairer et tonner toute la nuit. — Il tonne souvent dans cette région.
    • (Plus rare)Jupiter se mit à tonner.
  2. (Par extension) Faire entendre un bruit retentissant comme le tonnerre. Note: Se dit spécialement du canon.
    • La douzaine d'otages est prête : il y en a même treize. Rien que des domestiques stylés de la guerre et tout enfant qui crie quand le canon tonne est giflé. (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
    • Pendant que l’aumônier, agenouillé derrière une tombe, dit les prières suprêmes, sur Dixmude le terrible canon se met à tonner de plus en plus fort. (Marguerite Baulu, La Bataille de l'Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, p. 121)
    • Je me trouve à présent dans une baraque de planches, éclairé par une bougie, tandis qu'à quelque 100 mètres de moi les canons tonnent dur. (Correspondance d'Eugène Defat, 5 août 1916, in Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, p. 94)
  3. (Figuré) Parler contre quelqu’un ou quelque chose avec beaucoup de force et de véhémence.
    • Ce prédicateur a tonné contre l’ambition, l’avarice, le luxe. — Tonner du haut de la tribune.
    • « La réglementation n’est pas respectée », tonne la mairie de Paris, rappelant la règle qui limite la location d’un logement à 120 jours par an et réclame d’avoir un numéro d’enregistrement. (Paris repart en guerre contre Airbnb, avec une assignation en justice)

traductions


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