tordre
étymologie
Du latin populaire torcĕre, en latin classique torquĕre.

verbe

tordre \tɔʁdʁ\ transitif conjugaison

  1. Tourner un corps long et flexible par ses deux extrémités en sens contraire, ou par l’une des deux, l’autre étant fixe.
    • Ses doigts tordaient et retordaient une fibre imaginaire qu’il simulait de nouer gravement. (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Dérangés dans leur béatitude, et même légèrement conspués, ils se sont tordus sur leurs fauteuils comme des vermicules coupés en quatre par la bêche du laboureur. (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 35)
    • Dans sa douleur, elle se tordait les mains.
    • Il a la mauvaise habitude de tordre le cou, de tordre la bouche.
  2. (Figuré) Déformer, rendre illogique.
    • Et, sous prétexte de redresser ce qui est déjà tordu, ils (les écrivains et les intellectuels) s’empressent de tordre ce qui est encore droit. (Jean d’Ormesson, Casimir mène la grande vie, Folio, 1997, page 76)
    • Aussi, à moins qu'il ne torde les faits ou qu'il n'aligne les anachronismes, le régime Trudeau risque d'avoir bien du mal à nous convaincre que 1867 annonçait 1982. (Éric Bédard, « De 1867 à 1982, quel Canada fêter en 2017 ? », in Argument, volume 19, n° 2, printemps-été 2017, page 99)
    • Au grand jeu des relations internationales, il est des Etats qui n’hésitent pas à tordre les règles… voire à tricher. (Rencontres en mer, coups de peinture, faux documents… comment la Corée du Nord échappe aux sanctions internationales)

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