touriste
étymologie
Ce mot est emprunté à l’anglais tourist, dérivé de tour (qui lui est issu du français) depuis le XVIIe siècle au sens de « voyage, circuit au cours duquel on visite différents endroits ».
Ce mot apparaît pour la première fois aux environs des années 1803-04 en parlant des voyageurs anglais. En 1833, il devient une référence directe aux Anglais (on le retrouve dans Balzac, Correspondance). Les Mémoires d'un touriste de Stendhal (1838) contribuent à populariser et à généraliser l’emploi de ce terme, lui donnant son sens actuel.

nom

SingulierPluriel
touristetouristes

touriste \tu.ʁist\ masculin et féminin identiques

  1. Personne qui voyage pour son plaisir.
    • Du touriste, il n’avait ni la curiosité ni la hâte. Il préférait découvrir les détails lentement, peu à peu, au hasard de la vie et des promenades quotidiennes, sans but et sans intention. (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
    • Écossais jusqu'à la moelle, […], serviable, jovial, toujours très actif, il est la providence des rares touristes étrangers qui visitent la résidence chérifienne. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 75)
    • L’avion allemand qui passe là-haut ne peut noter dans ce coin de village qu’un touriste ou un indiscret. (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Chaque semaine, des paquebots arrivaient de New-York et débarquaient des touristes américains qui venaient se reposer de leurs affaires, à l’abri des lois de la prohibition. (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • L’artiste, le poète et le touriste se réjouissent ici d’un pittoresque qui fait le désespoir de l’agriculteur. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Et tandis qu’il faisait le récit de ses journées de commerçant, qu’il riait, […], de la bêtise des touristes qui payaient trois livres un flacon d’eau de rose, elle détournait son visage pour bâiller d’ennui. (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, Édition Corrêa, 1940)
  2. (Figuré) (familier) Dilettante.
    • Ses paupières ont l'air de peser très lourd. Il va peut-être se mettre à ronfler par intermittence, comme les passagers qui somnolent dans le train. Il vient au lycée en touriste, se déplace d'une salle à une autre, en sifflotant. Les profs le tolèrent, […]. (Claudine Desmarteau, Troubles, éd. Albin Michel, 2012)

traductions


Ce texte est extrait du Wiktionnaire et il est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 | Terms and conditions | Privacy policy 0.003
Dictionnaire Français