trône
étymologie
Du moyen français throne, de l’ancien français trone (XIIe siècle), trosne, du latin thronus, du grec ancien θρόνος. Cognat de l’italien trono.

nom

SingulierPluriel
trônetrônes

trône \tʁon\ masculin

  1. (meubles) Siège élevé où les souverains sont assis dans les circonstances solennelles.
    • Trône magnifique, superbe, éclatant de pierreries.
    • L’empereur se plaça sur son trône pour recevoir les ambassadeurs.
    • Le roi étant sur son trône.
    • La salle du trône.
  2. (Par métonymie) (analogie) Puissance souveraine, synonyme : couronne.
    • Auteurs ou payeurs des journaux les plus répandus, ils ne cessèrent de tromper la France & l’Europe sur la révolution qui venait de renverser le trône. (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
    • Alors, sire, dit Catherine, vos sujets les huguenots feront comme le sanglier à qui on ne met pas un épieu dans la gorge : ils découdront le trône. (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
    • Le peuple avait rendu le trône responsable des maux qui l’accablaient depuis si longtemps ; Louis XVI n’avait su rien faire, […]. (Alfred Barbou ↗, Les Trois Républiques françaises ↗, A. Duquesne, 1879)
    • On a fêté médiocrement l’anniversaire des Trois Glorieuses qui délivrèrent la France des Bourbons et amenèrent Philippe sur le trône. (Albert Noret, Les Féodaux du Blé, E. Figuière, 1930, p.94)
  3. (Par extension) (meubles) Siège élevé qu’occupe un personnage important.
    • Mme Kocher a refait sa vie avec un associé que le cabinet de chasseur de têtes Egon Zehnder avait diligenté chez Engie dans le cadre de la mission confiée en juillet 2014 par le comité des nominations du conseil d’administration pour évaluer les prétendants au trône. (Bataille pour la présidence d’Engie : coups bas, sexisme et boules puantes)
  4. (En particulier) (christianisme) Siège placé au haut du chœur, dans les églises cathédrales, et où l’évêque se met quand il officie pontificalement. voir cathèdre.
    • Le trône épiscopal.
  5. (ironique) Siège des toilettes.
    • Le trône était fait d’une cuvette de porcelaine blanche, immaculée, encastrée dans une confortable lunette de chêne polie par l’usage et quotidiennement encaustiquée. (Marie Cardinal, Les mots pour le dire, Livre de Poche, p. 102)
  6. (religion) Un des chœurs de la hiérarchie des anges.
    • Afin d’en finir avec cette orfèvrerie symbolique, disons encore que […] la sarde évoque les Séraphins, la topaze les Chérubins, le jaspe les Trônes, la chrysolithe les Dominations, le saphir les Vertus, l’onyx les Puissances, le béryl les Principautés, le rubis les Archanges et l’émeraude les Anges. (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • […] et l’étonnement éternel des Séraphins ou des Trônes à les voir se traîner ainsi dans la boue des siècles… ! (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, Joseph Victorion et Cie, 1906)

traductions
traductions
traductions
  • anglais : throne
  • russe : трон

forme fléchie

trône \tʁon\

  1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de trôner.
  2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de trôner.
  3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de trôner.
  4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de trôner.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de trôner.



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