trotter
étymologie
(XIIe siècle) Altération de l’ancien français troter, emprunt au Ancien haut-allemand trotōn « presser les raisins » (v. 1000), intensif apophonique de tretan « marcher, piétiner » ; le vieux haut allemand a donné l’allemand (vieilli) trotten « presser (raisins) » et régional Trotte « pressoir à vin ».

verbe

trotter \tʁɔ.te\ intransitif conjugaison (pronominal : se trotter)

  1. Aller le trot.
    • Et ce n'est pas qu'il trottât mal, ou qu'il ruât, ou qu'il fût encore plus âne que les autres ânes. (Vladimir Volkoff, Les Brumeurs de la mer : Olduvai͏̈, Julliard/L'Âge d'Homme, 1980, p.222)
    • Ce cheval trotte sous lui : Il n’avance pas.
  2. (familier) (Par extension) Marcher à petits pas rapides.
    • On le voit trotter toute la journée.
    • Les souris trottent dans le grenier.
  3. (Figuré) (familier) Faire beaucoup de courses, de démarches pour quelque affaire.
    • Il y a longtemps que je trotte pour cette affaire-là.
  4. (transitif) (Équitation) Faire trotter.
    • Trotter un cheval à la longe.
  5. (pronominal) (argot) Partir, filer, s’en aller.
    • ''– On s’trotte./>– Et comment qu’on s’trotte ! (Léon Frapié, Réalisme, dans Les contes de la maternelle'', 1910, éditions Self, 1945, page 131)

    • En somme, c’est un roussin, derrière les volets, il doit nous zyeuter, si on se calte sur la droite, il nous pincera après le pont ; si on se trotte par la gauche, il nous acculera contre la flotte… (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Le train perdu, 1912, chapitre I)
    • Oui, me dit Duroc, Tacherot s’est trotté. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 263)
    • Toutes les mêmes. Quand elles ont dans la boule de se trotter, rien à faire. (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)

traductions


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